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L’Inversion


En tant qu’adepte engagé(e) il importe de retenir le mot ‘inversion’, lequel apparaît dans divers sūtras enseignés par le Bouddha lui-même.

Ce mot ‘inversion’ peut rappeler un moment symbolique très important de la vie historique du Bouddha Śākyamuni, celui où il s’est baigné dans la rivière Gange et a vu son bol d’aumône remonter le courant une fois après avoir invoqué la confirmation qu’il avait bien trouvé la Juste Voie.


De manière plus précise, on peut dénombrer 7 aspects de cette inversion qui affecte les êtres :


(1) prendre l'impermanence des dharmas (phénomènes) comme la permanence (par exemple, l’être mondain puéril se fit à son œil ordinaire et agit comme si son environnement restera le même ou reste le même à chaque instant) ;

(2) prendre la souffrance comme le bonheur (par exemple croire en un bonheur matériel ou penser que manger est agréable !) ;

(3) prendre un soi inexistant comme un soi (par exemple croire en une âme ou en un dieu éternel comme on peut le voir dans nombre de doctrines erronées) ;

(4) prendre l'impureté comme la pureté (par exemples croire que son corps propre et lavé est alors pur ou considérer l’impureté du mensonge comme ne l’étant pas) ;

(5) les perceptions inversées, qui se réfèrent aux différenciations inversées dans les quatre premières inversions (ces perceptions erronées voilent la vérité ultime et créent des illusions douloureuses) ;

(6) les vues inversées, qui se réfèrent à l'établissement, à l'attachement, et au plaisir dans les quatre premières inversions (elles provoquent l'accomplissement d’actes insensés et non portés vers la vertu et l’émancipation vers l’éveil, elles produisent des vues extrêmes perverses) ;

Et (7) la pensée inverse, qui se réfère aux affections résultant des quatre premières inversions (cette pensée erronée prolifère sans cesse et maintient dans le saṃsāra en renforçant le chérissement d’un faux soi, elle va à l’encontre de la pensée juste du noble sentier octuple).



Mais aussi, selon le Sūtra du Mahā-Parinirvāṇa dans le canon chinois, les quatre premières inversions comprennent également :


(1) prendre l'éternité d'un Tathāgata comme l'impermanence (l’éternité d’un Bouddha échappe à la notion de permanence ou d’impermanence car elle est au delà de toute dualité…) ;

(2) prendre le bonheur d'un Tathāgata comme la souffrance (croire ainsi est ignorer le vrai bonheur qui n’est ni bonheur ni malheur…) ;

(3) prendre le vrai soi, qui symbolise un Tathāgata, comme le non soi (le vrai soi n’est ni soi ni non-soi pour le Bouddha, lequel n’est qu’une simple dénomination sans la moindre entité propre…) ;

et (4) prendre la pureté d'un Tathāgata comme l'impureté (la pureté d’un Bouddha est semblable à l’espace, lequel est sans caractéristique…).


Très bonne réflexion !


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