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• Débuter dans le bouddhisme. Comment ? Des conseils essentiels…

Le bouddhisme qui ne peut pas être absolument défini, peut rendre confus(e), spécialement si on l’aborde en venant du christianisme, de la religion juive ou musulmane (sans parler d’autres doctrines nombreuses dans ce monde). En effet, on pourra trouver difficiles certains nouveaux concepts du bouddhisme tels que le karma, la renaissance ou la vacuité. Qui plus est, la présentation du bouddhisme à travers les différentes traditions peut varier plus ou moins, et donc en lisant différents supports, on peut aussi être "un peu" perdu(e).

Ceci étant, le bouddhisme peut toutefois être brièvement présenté comme une combinaison de philosophie, de religion, d’art de vivre, de psychologie et d’entraînement mental. De façon plus précise, on peut encore le décrire comme une véritable science de l’esprit. C’est en tout cas un vaste domaine à couvrir (une vie entièrement dédiée ne suffirait pas) ! Et comme cela s’est vu au cours des siècles, la meilleure façon de digérer les enseignements vastes serait d’écouter les enseignements de maîtres authentiques et de lire un sujet pour ensuite le méditer un certain temps avant d’attaquer un autre. Pourquoi ? Simplement parce que, au contraire de l’approche académique, tous les sujets ont des implications directes pour notre propre vie. L’étude, la réflexion et la méditation sont essentielles, tout comme nous avons besoin de vérifier si ces enseignements nous conviennent. Le bouddhisme ne doit pas être accepté sur la base de la foi aveugle, mais plutôt parce qu’il nous touche au fond de notre être. Quand cela arrive, cela peut être immédiat (mûrissement de graines plantées dans les vies passées) ou progressif. Ne soyez pas impatient(e) face à toutes les questions qui inévitablement apparaîtront en votre esprit. Cela est plutôt un bon signe !

▪ L’étude


- Sachez-le de suite, sans sombrer dans le découragement, la Voie du Bouddha n’est pas simple à parcourir. Il n’y a rien de plus haut et de plus difficile à réaliser que l’état de Bouddha, synonyme d’omniscience absolue. Il faut en général d’innombrables existences. Et ce, que vous croyiez ou non, ayez confiance ou non en la renaissance.

- Comme préalable, il importe de s’enquérir, grâce à des sources dignes de confiance, sur la Vie du Bouddha Śākyamuni. La meilleure source difficile d’accès est celle qui vient du Bouddha Śākyamuni lui-même (parlant notamment de ses faits extraordinaires et de leur sens profond). [Cette source textuelle est sacré, authentique et unique. Nous la possédons à travers notre Projet Sūtras Majeurs]. Ne vous fiez ou limitez surtout pas aux nombreux livres, écrits par des non adeptes, qui la présentent comme une légende ou un conte sans réalité. Le mot « Vie » utilisé ici concernant le Bouddha a un sens plus vaste que celui du dictionnaire ou de l’historien.

- Sans l’étude, on ne peut savoir dans quoi nous nous engageons. Choisir une voie spirituelle ne doit pas être basé seulement sur le ressenti (les émotions sont trompeuses), mais se faire sur la base d’une évaluation critique et réfléchie des enseignements, son but, et des exemples de pratiquants.

- La réflexion et la méditation sur les différents sujets sont essentielles. Il est important de se poser la question suivante : "Cela a-t-il un sens, qu’est-ce que cela signifie pour moi et ma vie ?"

- À côté du regard critique, ne soyez pas effrayé(e) d’ouvrir votre esprit pour découvrir le bouddhisme à la manière d’un nouveau-né, et laissez la chance à de nouvelles idées de s’installer. En d’autres termes, évitez d’accepter les choses avant d’avoir pris le temps de les travailler par la réflexion et la méditation, mais évitez aussi de rejeter les choses avant de les avoir travaillées. Nos préjugés vont souvent plus loin que nos pensées !

- L’étude est sans fin car l’Enseignement du Bouddha est illimité. Ne cherchez donc pas à tout connaître et ne pensez pas pouvoir tout connaître ! L’humilité est une marque et vertu de l’adepte sérieux bouddhiste.

- Prenez le temps de digérer au mieux un sujet avant d’en aborder un autre. Il est conseillé de lire de manière ciblée quelques livres d’introduction de diverses traditions pour avoir une idée du bouddhisme en général ou un livre qui condense la Voie du Bouddha écrit par des véritables disciples pratiquants. Nous pouvons vous conseiller selon votre profil.

- Les livres ne manquent pas et sont accessibles à l’achat selon les moyens. Cependant, trouver ceux qui conviennent à notre potentiel n’est pas simple. À quoi bon s’engager dans une accumulation de livres sans rien y saisir ? Lire seulement des livres, surtout en vrac, ne fait pas de soi un bouddhiste !

- Dans l’idéal et dans la progression, à partir d’un certain niveau, il faudrait pouvoir accéder directement aux textes sacrés (sūtras, tantras, etc.) mais cela n’est pas simple car ils sont loin d’être traduits entièrement dans une langue occidentale.

- L’étude permet aussi de comprendre progressivement et nécessairement une partie du vocabulaire très riche du bouddhisme. Un seul mot peut avoir différents sens selon le contexte. Il faut faire attention sur ce point et ne pas développer une fausse compréhension.

- Comprendre un minimum le bouddhisme globalement est une étape. L’assimiler en profondeur en est une autre bien plus longue et difficile. Ne confondez pas ‘connaître’ ou ‘avoir lu’, ‘comprendre’ et ‘assimiler-réaliser’.

- L’approche via internet est très courante. Seulement, il y a un gros risque de sombrer dans la confusion due à la masse de propos superficiels et erronés qui s’y trouve facilement. Soyez vigilant(e) !

- L’étude bouddhiste ne sert pas à développer l’orgueil et à s’octroyer ensuite le faux titre de maître ou instructeur pour duper les êtres sensibles. Agir de la sorte est et sera très dommageable pour soi et autrui. Elle vise plutôt la sagesse suprême du Bouddha qui est dénuée de toute tache. Que cela soit clair !

- Des personnes, sans être des adeptes vraiment engagé(e)s ou des spécialistes, se permettent de parler du bouddhisme à la légère ou de manière très confuse et tordue, de l’utiliser pour l’exaltation de leur ego et la notoriété, et même de l’exploiter pour chercher des moyens de gagner de l’argent avec le support de la publicité. Leur karma accumulé de cette manière est très mauvais car ainsi la motivation ne peut pas être bonne voir pure. Elles se font grandement du mal à elles-mêmes sans le savoir. Il n’est pas difficile de les repérer : impolitesse, hautaines, rigueur des mots et français approximatif, écriture de type sms qui écorche la langue, blog personnel avec des citations à tout va faisant croire qu’elles ont une grande connaissance authentique, de nombreuses contradictions dans les propos à rallonge et vides de sens, etc. Fuyez-les sans hésiter avec le sourire du bienveillant !

- Des personnes utilisent le bouddhisme à des fins très négatives. Elles piochent dans l’Enseignement du Bouddha ce qui les intéresse à des fins douteuses, rejettent ce qui leur déplaît par stupidité et faibles capacités mentales (obscurcissements épais de l’esprit), le transforment et font un mixage avec d’autres activités souillées. Fuyez-les aussi sans hésiter car elles peuvent vous entraîner dans les royaumes inférieurs !

- Il y a aussi des prétendu(e)s adeptes aveugles de leurs limites, à l’égo bien marqué depuis cette naissance et d’innombrables vies passées, qui osent dire et affirmer gratuitement par exemples : "Le Bouddha historique a enseigné cela mais pas ceci", "Cela est fidèle à ses propos de son vivant mais pas ceci" , "Ici et pas là, nous restons au plus près des paroles du Bouddha Śākyamuni" , "Cette tradition est corrompue mais pas l’autre" , "J’ai beaucoup lu donc je connais le juste chemin" , etc. Parmi eux, les mauvais et pitoyables sont ceux ou celles qui favorisent le schisme dans la sangha en opposant les véhicules du bouddhisme ou les traditions. Alors sachez qu’ils (elles) sont très éloigné(e)s de saisir ce que représente le mot "Bouddha" et ne voient étroitement qu’une partie infime de la luminosité de l’activité éveillée. Ces personnes stupides sont privées des formes de sagesse (dont la discriminante) et sont très nuisibles. Au mieux, ils (elles) ne peuvent que faire avancer d’un pas sur la Voie. Au pire, ils (elles) peuvent écarter de la Voie et donc il importe de bien les scruter avant d’envisager de les fréquenter à vos risques et périls. L’étude sérieuse devrait mener au-delà de cela et vous protéger de ces dérives qui se multiplient.

- Ne soyez pas découragé(e) ou démotivé(e) s’il vous arrive de rencontrer ou voir des choses qui sembleraient aller à l’encontre des enseignements du Bouddha. Encore faut-il les connaître suffisamment pour savoir discerner. Ceux-ci sont un véritable et pur remède aux souffrances. Les êtres sensibles ordinaires - non éveillés et donc remplis de souillures ou très voilés - peuvent se tromper dans la manière correcte de le voir ou le prendre, surtout sans être sérieusement guidés. À l’image du malade qui prend n’importe comment un médicament sans suivre strictement les recommandations du médecin. Il s’en suit des incompréhensions et des attitudes mauvaises qui d’emblée disqualifient sur la Voie du Bouddha.

- Sans avoir étudié en profondeur le bouddhisme, vaut mieux s’abstenir d’en parler de manière enfantine, superficielle, erronée et naïve. Cela ne devrait pas être un sujet de ‘café’. Si on a débuté l’étude sérieuse et l’étudie (le Dharma), vaut mieux toujours se dire : ‘Je ne connais que quelques feuilles de la forêt immense et dense qui symbolise la Sagesse Exclusive et Suprême du Bouddha.’

- Une marque d’une bonne étude menée est une joie intérieure grandissante et ferme résultant de la reconnaissance du caractère sublime des enseignements du Bouddha. La foi aussi grandit et se renforce naturellement. D’autres qualités vertueuses naissent progressivement comme le contentement ou le détachement au chérissement de soi.

- L’étude par soi-même est nécessaire mais pas suffisante. Il importe de confronter tôt ou tard sa compréhension avec des adeptes avancé(e)s afin de voir si elle est valide, à quel niveau ou dans quelle mesure. Une compréhension ne devrait jamais être fixée. Le Dharma n’est pas facile car le Bouddha Śākyamuni a usé de grands moyens habiles ou stratagèmes pour toucher la diversité des dispositions mentales. Ne soyez donc pas captif-ve des apparentes contradictions qui peuvent apparaître dans les enseignements de différents niveaux !  C’est ce qui fait aussi leur caractère habile et sublime.

- Essayez de ne pas devenir confus à cause des diverses traditions : idéalement, allez visiter des centres et des monastères authentiques pour trouver et entendre des enseignements oraux. Les plus grosses différences entre les traditions bouddhistes se cantonnent en général à la surface tandis que le fond, à rechercher absolument, est semblable (en tout cas, devrait l’être !). Ce qui éviterait toute discrimination gratuite.

▪ La méditation bouddhiste


Nous savons comment étudier, mais qu’en est-il de la méditation bouddhiste ? La méditation bouddhiste peut être décrite comme l’ensemble des techniques ou moyens habiles pour faire ressortir ce qui se passe réellement en notre esprit et ultimement le connaître dans sa vraie nature. Une fois que nous commençons à comprendre comment notre esprit fonctionne, nous gagnons une certaine liberté intérieure qui nous permet de prendre le chemin de l’émancipation, c’est à dire de l’éveil suprême du Bouddha.

Très peu de gens apprennent à méditer de façon satisfaisante sur les bases d’une simple lecture des instructions. Cela est comparable à vouloir jouer du violon en lisant un livre… La meilleure façon d’agir est de trouver un ami spirituel et recevoir des instructions de méditation d’un maître qualifié et authentique, lequel devrait normalement s’adapter au profil du requérant qu’il aura pris soin d’examiner. À vrai dire, pour progresser sûrement dans la méditation, il est indispensable d’être guidé pour éviter les écueils parfois dangereux de la méditation.

N’espérez aucun miracle de la méditation : on ne peut espérer savoir jouer au violon en l’espace de quelques heures. Il est bon, comme l’enseigne différents maîtres authentiques, de s’entraîner à méditer le calme mental (śamatha en sanskrit) quelques sessions de cinq minutes par jour pendant un mois ou plus afin d’acquérir une certaine accoutumance, et décider ensuite de poursuivre ou non. Une pratique continue de quelques sessions courtes est bien meilleure que d’essayer de méditer deux heures une fois par semaine, ou de rester stupidement sans bouger pendant huit heures comme un tronc d’arbre. Soyons clairs, pour de nombreux êtres humains affairés dont les esprits sont très affligés, la pratique du calme mental, sans parler d'absorptions méditatives avancées, même de cinq minutes est déjà une sacré difficile épreuve  !

Qui plus est, la méditation bouddhiste est vaste de sens comme de méthodes (selon les traditions) ! Elle peut être simple ou compliquée techniquement, et simple ou difficile de sens. Elle ne se limite pas à s’asseoir en lotus sur un coussin douillet de temps en temps pour gagner un calme mental temporaire. Elle vise ultimement l’éveil parfait d’un Bouddha. Il est bon de ne pas la confondre avec la méditation divertissement-soulagement qui prolifère çà et là dans des lieux, centres ou clubs de rencontres pour gens stressés ou en mal de solitude, ou qui se trouve dans d’autres doctrines qui bien qu’ayant des similitudes, se différencient sur bien des points essentiels. La méditation bouddhiste peut être détournée, écornée ou pervertie par des personnes qui ne recherchent que le profit ou la gloire, ou qui donnent des faux arguments du genre : ‘Je ne fais que l’adapter à la culture occidentale.’ Elles ne font qu’alourdir leurs mauvais karmas. Hélas ! Quant à ceux ou celles qui prétendent ‘Je médite tant de temps’, sans avoir suffisamment étudié longtemps ou le sujet, il est fort probable qu’ils (elles) soient éloigné(e)s de la méditation bouddhiste authentique.   

La méditation bouddhiste fait partie de la pratique bouddhiste prise dans sa globalité. On n’est pas "bouddhiste" simplement parce que l’on prétend méditer de temps en temps, ou bien parce qu’on l’a décrété à soi-même, ou bien parce qu’on a chez soi des représentations du Bouddha en décoration que l’on aime. La méditation bouddhiste, bien intégrée, doit mener naturellement à un changement dans notre manière de vivre qui est grossière ou futile de par notre ignorance profonde. Elle oriente notre vie et lui donne un vrai sens…celui d’atteindre l’éveil suprême du Bouddha, synonyme d’omniscience et de sagesse suprême. Il importe d’être très humble dans l’utilisation de l’expression : ‘Je suis bouddhiste.’ Cela est surtout vrai pour qui a pris refuge en les Trois Joyaux, ordonné(e) ou non ! Si l’on a pas pris refuge en ayant reçu correctement les explications à ce sujet, alors vaut mieux se limiter à dire : ‘Je suis sympathisant(e).’ L’enthousiasme excessif et sans contrôle peut aveugler.

▪ Trouver des amis spirituels (ordinaires et extraordinaires)


On peut affirmer que la meilleure des introductions, sans être suffisante bien sûr, est le stage d’un week-end ou d’une semaine, dédié totalement à la méditation, aux enseignements et aux échanges, dans un environnement propice afin de pénétrer progressivement et réellement le bouddhisme. Un lieu propice est un lieu où demeure des adeptes et le Dharma authentiques, et des conditions particulières réunies pour l’étude et la pratique. Il doit être marqué par les sceaux du Dharma authentiques et oeuvrer sans quête de profit ou sans activité commerciale déguisée. Il n’est pas simple pour qui est novice de les repérer car en réalité, il n’y en a pas autant que l’on pourrait le penser. Il faut aussi une bonne part de mérite personnel, d’audace et de courage pour en trouver. Le premier pas ne peut qu’être le vôtre !

Mais attention !! Une fois que vous vous décidez pour une tradition (ou plusieurs de façon cohérente), assurez-vous qu’il ne s’agit pas d’une école ou d’un(e) enseignant(e) controversé(e) ou douteux (-se). Bien qu’une personne puisse porter la robe d’un(e) moine (nonne) bouddhiste ou se fait appeler Lama (souvent à tort), Thay, Anila, Guru ou même Ācārya, se vanter d’avoir fait une retraite de 3 ans 3 mois et 3 jours,…cela n’assure en rien qu’il (elle) est un(e) saint(e). Il est possible de croiser en des lieux bouddhistes renommés, des occidentaux revêtus de l’habit rouge des tibétains et qui se font passer pour des adeptes pleinement ordonné(e)s ou yogis pour gagner l’estime ou le respect ou un avantage quelconque ; ce qui est une grave dérive de l’époque actuelle dans laquelle les faux moines et les fausses nonnes existent ! De même, bien qu’un(e) adepte lambda puisse prétendre ouvertement pratiquer depuis de longues années (plutôt une marque d'orgueil et de médiocrité), cela ne signifie pas que cette personne pratique bien ! Le nombre d’années d’engagement ne sera jamais un critère fiable pour identifier la qualité spirituelle de l’adepte. Malheureusement, de plus en plus, il existe des pseudo enseignants (vrais charlatans de la spiritualité dont ils font une source de quête de la notoriété ou un défouloir pour leur mal-être), des traditions ou des centres dans le monde bouddhiste qui n’ont pas grand-chose à voir avec le véritable Dharma du Bouddha et dont il faut se méfier fortement. Les forces de Māra sont grandes en cette période de déclin. La notoriété ne fait pas forcément l’authenticité. Les lieux de rassemblement de masse, parfois devenus très touristiques, qui peuvent apparemment rassurer les novices encore bien mondains, sont plus propices au superficiel, aux querelles et à l’agitation qu’à la paix intérieure.

Ne vous fiez donc pas aux apparences et acceptez, sans y contribuer, cette période de déclin du Dharma annoncée par le Bouddha lui-même sans découragement. Utilisez votre esprit critique pour analyser et les tester comme le Bouddha l’a enseigné, avant de vous engager sérieusement. Mettre toute sa confiance en un maître (ou des maîtres sur la Voie) est une chose très sérieuse : il faut parfois près de dix ans ou plus pour le reconnaître comme étant authentique !! De même, pour être accepté(e) comme disciple, il faut aussi des causes et conditions à réunir et du temps. La relation maître-disciple est un vaste sujet essentiel à étudier. Avant d’espérer rencontrer un maître, il est peut-être nécessaire d’apprendre ce qu’est un(e) adepte sérieux (-se) et à le devenir. Ce qui est déjà une lourde tâche.

En ce qui concerne les ami(e)s ordinaires sur la Voie, les vrai(e)s, il est difficile d’en trouver ou de les rencontrer, et cela dépendra en particulier de votre propre karma individuel (vos mérites et vertus) et de votre sérieux dans l’engagement sur la Voie du Bouddha. En clair, cela ne dépend pas seulement de votre volonté ! Il est parfois meilleur de rester seul(e) un temps, voir tout le temps, plutôt que de chercher à tisser par un enthousiasme incontrôlé des liens avec des supposé(e)s adeptes à l'apparence bien gentille ou sympathique. Retenez que les vrai(e)s ami(e)s sur la Voie du Bouddha peuvent vous être bénéfiques sans être à vos goûts puérils !  Dès lors que vous rencontrez un(e) adepte qui semble pouvoir vous être bénéfique sur la base de ce qu’il-elle transmet (le Juste Dharma), dans le sens de vous orienter vers l’éveil du Bouddha, alors cette personne est digne d’être suivie, au moins pour un certain temps.     

Si vous ne pouvez ou n’avez pas le temps de visiter un centre de confiance, une pagode, un monastère pour y trouver les enseignements directement, ce qui serait très difficile à croire, mais vous aimeriez vraiment découvrir et étudier le bouddhisme, il existe des stages (payants bien sûr ou malheureusement mais c’est un sujet à part que nous laisserons de côté) à distance qui sont proposés et qui peuvent être d’une bonne aide pour une première approche seulement…Toutefois, gardez à l’esprit que la paresse (qui empêche de se déplacer en un lieu propice un peu éloigné par exemple), le manque de vraie motivation, la quête de la facilité ou le manque d’enclin sincère, ne peuvent aboutir à quoi que ce soit de bénéfique et durable pour vous dans cette Voie du Bouddha. Écartez ou ôtez dès maintenant la pensée très naïve que vous pourrez suivre la Voie du Bouddha par vous-même, seul(e) dans votre domicile, et uniquement avec des livres et un écran connecté !

▪ Comment expliquer son engagement à sa famille et à ses amis ?


Sans doute est-il inutile de faire étalage de votre engagement dans l’étude du bouddhisme ou de votre prise éventuelle de refuge. À la place, essayez d’étudier et de pratiquer de façon constante tous les jours de votre vie. Les maîtres disent que les personnes autour de vous verront des changements positifs et seront peut-être amenées à s’interroger sur vous. Saisissez alors le moment opportun pour répondre honnêtement et avec modestie. Si les gens réagissent positivement à vos changements, cela est un très bon signe de votre pratique. Aucune discussion philosophique ne pourrait rivaliser avec votre exemple positif. Essayez d’éviter les discussions en oui / non, mais montrez ce que vous signifiez par votre attitude calme, mais non excessivement enthousiaste. Si vous montrez trop d’entrain, les gens pourraient craindre que vous allez vous raser les cheveux, porter la robe ou vous égarer dans une secte. Cela est souvent le cas des parents ou autres membres de la famille (apeurés pour rien). Souvenez-vous que l’on devrait parler du bouddhisme « avec grande précaution et mesure » seulement lorsque l’on nous en fait la requête sincère. Il y a des raisons importantes qui ne seront pas soulignées ici.  Mais pour ça, encore faut-il en amont savoir répondre correctement et habilement ! Ce qui n’est pas une mince affaire et demande d’être suffisamment exercé(e) et d’avoir de très bonnes bases. Le bouddhisme n’est pas un sujet de bavardages vulgaires.

Voici un exemple de questions / réponses possibles et élémentaires entre le pratiquant et le non pratiquant bouddhiste :

Qu’en est-il des changements perceptibles en vous ?


J’apprends le bouddhisme, et j’essaye de mettre en pratique une partie de cette «philosophie». J’espère que les changements que vous notez ne sont pas négatifs ?


Croyez-vous en Dieu ?


Cela dépend de la définition que vous entendez par ‘Dieu’. Je ne crois pas réellement en un Dieu qui a créé l’univers, ou qui est appelé le tout puissant. Il est facile par la sagesse du Bouddha de dissoudre ce concept erroné. À la place, je pense qu’il est possible de développer l’esprit aussi loin que possible de façon à devenir un Bouddha Omniscient, être heureux, et enseigner aux autres d’être vraiment heureux (relativement comme ultimement).


D’où vient l’univers s’il n’y a pas de Dieu ?


Dans le bouddhisme, l’univers suit un cycle, comme la vie, il naît puis meurt, seulement pour renaître ensuite. Mais sur un plan philosophique il n’est pas possible de répondre à cette question facilement. Un philosophe pourrait aussi renvoyer la question suivante : "Si Dieu existe, d’où vient-il ?"


Croyez-vous en la renaissance / réincarnation ?


Je pense que ce n’est pas la fin absolue à notre mort. L’esprit ou la conscience mentale (et non une âme autonome) continue d’expérimenter un état épouvantable ou céleste, comme humain ou animal, ou sous une autre forme d’existence. Un peu comme dans un rêve ou un cauchemar. Bien sûr, même dans la plupart des traditions de la chrétienté par exemple, les gens croient aux enfers et au paradis. Dans l’après mort, il semble qu’il y ait une certaine continuité. D’ailleurs, des expériences de l’au-delà de la mort ont été étudiées par des scientifiques. Des faits relatés par écrit ou oralement, faciles d’accès, de réincarnation ou de renaissance ont été soulevés dans l’histoire même contemporaine.


Si nous revenons tous, d’où viennent tous les gens ; la population humaine ne cesse de croître ?


Nous pouvons renaître en de multiples lieux dans l’univers, ou en tant qu’animal aussi. Le Bouddha a enseigné qu’il existe d’innombrables mondes. La science même va dans ce sens. Si vous regardez combien d’espèces d’animaux meurent en ce moment dans notre monde, simplement ce nombre dépasse celui des humains. Qui plus est, si elle ne cesse d'augmenter en apparence, cela n’implique pas qu’elle ne régressera jamais un jour !


Allez-vous raser votre crâne ou porter la robe ?


Tout comme les chrétiens qui ne deviennent pas des moines ou des nonnes, seulement ceux qui le souhaitent et réunissent les conditions pour, deviennent des moines ou des nonnes bouddhistes. Les personnes laïques n’ont pas besoin de se raser ou de porter la robe monastique. Elles peuvent quand même le faire (ponctuellement ou non) en y donnant un sens selon l’enseignement du Bouddha. Par exemple, ne pas perdre du temps à se coiffer et coiffer ce corps qui finira en poussière ! Quoi qu’il en soit, cela n’empêche pas de pratiquer, bien sûr.


Qu’en est-il de cet autel avec l’image du Bouddha ?


Je ne vénère pas le Bouddha comme les chrétiens ou autres religieux vénèrent un Dieu ou un Divin. Je le fais avec méthodes et habileté car cela est une façon de me remémorer le Bouddha et de montrer ma gratitude pour ses précieux enseignements…Dans un sens plus profond, le Bouddha vénéré est le Bouddha en moi-même, ma véritable nature. Ce qui écarte toute attitude d’adoration aveugle, d’asservissement, de fanatisme ou d’idolâtrie insensée vis-à-vis d’un soi-disant tout puissant créateur imaginaire que le bouddhisme réfute.


Qu’est-ce que le karma ?


Dans le christianisme ou les autres religions monothéistes, Dieu punit pour les actions négatives, l’égoïsme, et récompensent ceux qui mènent une vie tournée vers autrui. De la même façon, dans le bouddhisme, nous pensons que les actions positives mèneront au bonheur et les actions négatives (comme tuer, voler, etc.…) résulteront en des expériences négatives pour nous-mêmes. Les effets des actions du corps, de la parole et de l’esprit ne se perdent jamais. Cependant, ces résultats bons ou mauvais ne dépendent pas d’un Dieu, mais cela fonctionne comme une loi insondable de la nature. Le facteur déterminant dans notre karma est la motivation ou l’intention pour l’action.


En quoi croient les bouddhistes ?


Le Bouddha a enseigné que la vie est inévitablement synonyme de problèmes, de frustrations et de douleurs comme la dernière qu’est la mort. Ces problèmes sont les résultats de l’ignorance dans un sens très large, des émotions confuses et des actions négatives (sources de mauvais karma). Comme nous disposons d’une certaine liberté de l’esprit, nous pouvons tous changer nos esprits et mettre un terme à nos peines en changeant nos états d’esprit et en cherchant la sagesse pour une vie meilleure.

Une fois que nous aurons compris complètement le monde par la sagesse, on pourra mettre un terme à toutes les souffrances et réaliser ultimement l’Éveil Suprême d’un Bouddha (Voie du Bodhisattva)…


© Amitabha Terre Pure - Dharma Diffusion

Il est un signe d’un être sublime ….


1 - D’être moins envieux et vaniteux.

2 - D’avoir moins de soif et d’être satisfait des moyens de vie élémentaires.

3 - De ne pas être doctoral, hautain, ou arrogant.

4 - De ne pas être hypocrite ou déloyal

5 - D’examiner précisément et consciemment toute voie d’action et ainsi l’accomplir avec attention.

6 - De rester en garde concernant les conséquences karmiques des actions, comme si elle voulait protéger ses propres yeux.

7 - D’être libre de duplicité en maintenant ses engagements de samayas et ses vœux.

8 - De ne pas être préjudiciable ou fourbe à l’égard des êtres sensibles.

9 - De pardonner et d’être non agressif à l’égard de ceux qui font  du mal.

10 - D’offrir toutes ses victoires aux autres et d’accepter toutes défaites pour soi-même.

11 - De se démarquer de l’esprit mondain en toutes les pensées et les actions.

Gampopa - Feu Maître Tibétain

À présent et suite aux points essentiels ci-dessus :


- si vous éprouvez une certaine affinité et attirance envers le Bouddha et ses enseignements ;

- si vous souhaitez avoir une introduction concise des enseignements de base du Bouddha ;

- et/ou si vous souhaitez être guidé(e) progressivement sur la Voie du Bouddha afin de devenir un(e) adepte authentique et ultimement un Bouddha…  


…veuillez consulter la page «Bases du Bouddhisme» dans la rubrique ‘Études’ du menu principal, et surtout, prenez le temps de couvrir le site….avant d'éventuellement prendre part à notre activité pour vraiment approfondir : session à distance, longue IRMA (une vraie immersion dans le bouddhisme), courte retraite, retraite spéciale, pèlerinages bouddhistes, etc.    


Il vous est aussi possible de demander des conseils personnalisés par mail :  contact@amitabha-terre-pure.net

Dans ce cas, votre message doit absolument contenir :


- votre identité et vos coordonnées (lieu de résidence, téléphone valide ou e-mail valide) ;

- votre profil général ;

- vos remarques et questions, et votre motivation.


Votre message doit être propre, clair, développé, cohérent et réfléchi et sérieux (Quel est son but ? Pourquoi nous contacter ? Etc.). Autrement, aucune réponse ne sera donnée à la folie !


Amitābha !