Partie 2 (15 posts) du Fil « Invocation&Pensée » - Auteur : Minh-Thọ / Ksh
|
02/01/2016
…Très bonne année 2016 ! Le cap est passé, on se réjouit d'être encore en vie mais
qu'en est-il de savoir que la mort se rapproche ?
Une courte réflexion m'est venue.
Pour
qui vise la Terre Pure du Bouddha Amitabha, prendre connaissance des Sutras du Bouddha
Amitabha est essentiel, et notamment des 48 Vœux du Bouddha Amitabha.
En particulier,
il est dit qu'en cette Terre Pure, les êtres qui sont des bodhisattvas non-réversibles,
disposent de nombreux pouvoirs dont celui de faire des offrandes en un instant aux
Bouddhas des dix directions.
Cela paraît magnifique et incroyable (un peu comme d'entendre
dire que le Père Noël est capable de distribuer des cadeaux par millions en si peu
de temps), et pourtant, sans attendre une renaissance en Terre Pure, il est d'ors
et déjà possible d'agir en ce sens !
En effet, pour qui pratique aussi Amitabha selon
le Vajrayana, la visualisation méditative selon laquelle nous offrons par exemple
des rayons de lumière de cinq couleurs aux Bouddhas des dix directions, n'a pas de
réelle différence car tout procède de l'esprit !
À suivre.
|
12/01/2016
…Continuons ! Surtout si vous ne voyez pas encore que ce fil symbolise la continuité
de l'invocation du nom du Bouddha Amitabha.
L'être sensible que je suis encore, que
vous êtes sans doute, est affligé depuis la nuit des temps sans commencement, par
un très lourd karma. Il suffit d'observer franchement le peu de liberté authentique
dont on bénéficie, notamment à travers ce fardeau qu'est ce corps pris avec sottise
pour un soi réel, pour ne pas en douter. Cette méprise génère tant de souffrances
que, baigné dans ces souffrances, cet être prend sans discernement la souffrance
pour du bonheur et inversement. N'est-ce pas triste et pitoyable ! C'est bien ce
que l'on nomme le saṁsāra !
Il faudrait s'en convaincre fermement par la réflexion
basée sur une observation attentive et vigilante des phénomènes extérieurs comme
de notre propre esprit. Car autrement, comment se prétendre adepte du Bouddha et
vouloir générer le sain souhait de se libérer promptement dès la fin de cette vie
? Comment peut-on se prétendre adepte du Bouddha en manipulant déformant, triturant,
mixant et cuisinant ses enseignements comme cela se voit dans l'air du temps ?...
Il m'arrive d'entendre ou de lire tant de propos pleins de contradictions, de personnes
qui d'un côté aspirent naturellement au bonheur d'une main, mais qui de l'autre s'affligent
stupidement par ignorance à travers diverses activités du corps, de la parole et
d'esprit. Ils tiennent d'une main ou ont à portée d'une main, le précieux Dharma
si difficile à rencontrer et acquérir, et de l'autre se "mutilent" constamment. Oui,
il s'agit bien de mutilation puisque le mauvais karma alimente les trois mauvaises
voies de renaissance ! Hélas !
Voilà pourquoi les Bouddhas et Bodhisattvas sont pris
par tant de compassion en observant les êtres que nous sommes, à cette époque des
cinq dégénérescences, et œuvrent de manière sublime pour notre libération.
Imaginez
une mère voyant son unique enfant se diriger vers un précipice caché par le mirage
d'un parc d'agréments ! Quelle autre réaction aurait-elle que de tout faire pour
éviter la chute de son enfant chéri ? L'état d'esprit d'un Bodhisattva, un 'vrai'
et non celui qui prétend l'être en se vantant d'avoir pris quelques préceptes, est
le même que cette mère vis-à-vis de tous les êtres sans exception !
Si elle y parvient,
l'enfant reconnaîtra que le parc d'agréments est un mirage, une illusion. Et quelle
serait sa réaction ensuite, si ce n'est de sauter dans les bras de sa mère avec la
joie d'avoir éviter la mort ?
Soyez convaincu(e) que vous êtes comme cet enfant illusionné
à la manière d'un pantin depuis d'innombrables vies ! Soyez convaincu(e) que le Bodhisattva
Dharmākara, devenu le Bouddha Amitabha depuis dix kalpas, était comme cette mère
et est aujourd'hui cette Grande Mère nommée Lumière et Longévité Infinie ! Soyez convaincu(e)
que le Bouddha Amitabha œuvre incessamment pour nous éviter la chute dans le précipice
du saṁsāra !
Sa Lumière Infinie est comme la voix de la mère qui appelle inlassablement
l'enfant que nous sommes. Sa Longévité est comme l'amour démesuré de la mère qui
ne fléchit jamais même face au plus grand des obstacles à surmonter.
Si vous avez
entendu parler de cette "Grande Mère" qu'est le Bouddha Amitabha avec sa Terre Pure,
comment ne pourriez-vous pas éprouver une grande joie de pouvoir échapper de façon
définitive au précipice du saṁsāra une fois votre dernier souffle rendu ? Simplement
l'invoquer suffit pour devenir Bouddha. Il faut être vraiment aveuglé(e) pour négliger
cette rare opportunité d'échapper définitivement aux souffrances.
L'état intermédiaire
de la Réalité, entre ce que l'on appelle l'état intermédiaire de la Mort et l'état
intermédiaire du Devenir, est un 'sentier' dangereux pour quiconque n'est pas préparé
suffisamment. Invoquer le Bouddha Amitabha avec la plus grande ferveur de son vivant,
c'est éviter de prendre ce sentier périlleux autant que possible, ou à défaut, de
s'y préparer comme pour aller se promener dans un beau jardin de chimères bien reconnues
avant de retrouver notre vraie apparence, celle d'un Bouddha !
Adepte sérieux-se,
exhortez-vous donc à invoquer de toutes les manières constamment le Bouddha de la
famille du lotus ! Et de la sorte, grâce à la vertu de la dévotion, vous renaîtrez
sûrement sur une magnifique fleur de lotus.
À suivre.
|
11/03/2016
…Me voilà de retour après encore un nième périple en Inde, ce pays où la souffrance
alimente le souhait de quitter ce saṃsāra. Je vois, sauf erreur, que ce fil continue
d'alimenter la réflexion des lecteurs-lectrices de passage. Qu'il en soit ainsi !
Parmi
les nombreux mantras, sans doute que celui du Bodhisattva Mahāsattva Avalokiteśvara,
le fameux maṇi, est le plus connu. Il est enseigné que sa fonction principale est
de développer la véritable compassion chez l'adepte qui le récite. Mais de façon
plus large, il apporte nombre de bienfaits grâce à la puissante activité du Bodhisattva
Mahāsattva Avalokiteśvara, laquelle est décrite dans bien des Sūtras du Mahāyāna.
En
particulier, comme celui-ci souhaite libérer tous les êtres sans exception, il revête
encore la forme d'un Bodhisattva bien qu'il ait déjà atteint la Bouddhéité il y a
très longtemps. Sous cette forme (tantôt masculine, tantôt féminine), il œuvre au
côté du Bouddha Amitābha car la Terre Pure, hors du saṃsāra, de ce dernier est la
seule accessible aux êtres ordinaires.
À son sujet, dans l'un de ces Sūtras, le Bouddha
Śikhin [un Bouddha du passé lointain] parle de ce Bodhisattva Mahāsattva ainsi :
"Ceux qui se souviennent du nom du Bodhisattva Mahāsattva Avalokiteśvara auront le
bonheur dans ce monde. Ils seront complètement libérés des souffrances du vieillissement,
de la mort et de la maladie. Ils seront libérés des souffrances inévitables du saṃsāra.
Comme des oiseaux blancs et jaunes pâles, comme des rois d'oies qui se déplacent
à la vitesse du vent, ils iront au royaume de Sukhāvatī. Ils entendront le Dharma
en écoutant le Tathāgata Amitābha enseigner. Les souffrances du saṃsāra n'affecteront
pas leur corps. Ils ne deviendront pas vieux ou ne mourront pas. Ils n'auront aucun
désir, aucune colère, ou aucune stupidité. Leurs corps n'éprouveront aucune faim
ou soif. Ils ne connaîtront pas la souffrance d'être à l'intérieur d'une matrice.
Complètement inspirés par le goût du Dharma, ils renaîtront dans un lotus et resteront
dans ce royaume jusqu'à ce que l'engagement puissant du Bodhisattva Mahāsattva Avalokiteśvara
soit accompli et que tous les êtres aient étés menés à la libération."
On comprend
ainsi que le Bodhisattva Mahāsattva Avalokiteśvara libère les êtres vers la Terre
Pure du Bouddha Amitābha !!!
Les adeptes qui récitent son mantra ou l'une de ses dhāraṇīs,
et qui font le vœu de renaître en Terre Pure de l'Ouest, y renaîtront certainement.
En particulier, les adeptes du Vajrayana qui récitent sa sadhana, devraient bien
garder cela à l'esprit ! Les tibétains ou habitants de l'Himalaya, eux, récitent
beaucoup le maṇi tout en connaissant la Courte Prière de Sukhāvatī...
À suivre.
|
23/04/2016
…Êtes-vous encore là ? Vivant(e) ?
Il me désole de voir ou entendre que tant d'adeptes
ayant pris refuge en les Trois Joyaux, finissent par les jeter dans un placard !
Après
tout ! Si seulement ils étaient capables de ne retenir que le mot-mantra "Amitabha",
ma désolation ne serait que minimum et finirait pas s'estomper. J'en formule le souhait
car autrement, l'errance dans le cycle ne serait que perdurer encore et encore pour
eux.
Il est enseigné par le Bouddha Śākyamuni que les êtres puérils errent depuis
la nuit des temps dans le saṃsāra. Bien qu'il nous soit impossible de nous souvenir
de toutes nos vies passées, cette errance est bien perceptible à travers l'esprit
dit 'impur'. Cet esprit qui sans cesse coure vers les six objets des sens sans répit
et sans lassitude. De là, une forme d'accoutumance poussant vers l'extrême des vues
erronées se développe et finit par être invisible. Tristesse !
Le mot-mantra "Amitabha"
est comme une bouée qui permet de quitter l'océan sans fin de l'illusion. L'adepte
– abruti – qui ignore sa profondeur, peut se méprendre en considérant la récitation
continue du nom du Bouddha de Lumière Infinie comme un exercice d'hypnose. Il en
vient même à s'adonner à divers exercices stupides (tourner sur une chaise, etc…)
afin d'atteindre le samādhi de l'invocation, mais en vain. Cela fait sourire !
J'espère
que vous ne vous reconnaissez pas. Autrement, sachez que vous êtes égaré(e) et hors
de la Voie de façon certaine et peut-être définitive.
À suivre.
|
07/05/2016
…Vous êtes toujours là ? Fidèle ou curieux-se à distance et dans l'ombre ?
À cette
époque du déclin du Dharma, il est encore possible de trouver des êtres qui, assujettis
consciemment à la souffrance, recherchent la paix intérieur de l'esprit.
Pour preuve,
il suffit de voir le nombre de lieux qui prolifèrent et où l'on peut voir promettre
toutes sortes de guérisons à travers des exercices de type yogique ou des formes
de méditation qui au fond n'ont rien à voir avec la méditation enseignée dans le
Dharma. Tout ce que l'on trouve, parfois même qui dépasse l'imagination débridée,
ne diffère en rien des activités puériles qui apportent au mieux quelques plaisirs
des sens temporairement en soutirant de l'argent aux chétifs facilement crédules.
Hélas !
Pourtant, le précieux Dharma du Bouddha, parfait en tout point, recèle bien
des enseignements trésors précis sur la méditation qui non seulement apporte une
certaine félicité temporaire, mais aussi la libération complète du saṃsāra. Encore
faut-il avoir le grand mérite de le rencontrer !
De ceux qui montent sur le radeau
unique de la libération, on trouve notamment :
- l'adepte du véhicule des Auditeurs
qui s'engage sur une très longue durée dans la méditation du calme mental et de la
vision profonde pour s'affranchir des passions et atteindre le "petit éveil" ; - l'adepte
plus rare de la voie des Pratyekabouddhas, qui par la contemplation des phénomènes
à travers les douze liens interdépendants, arrive à s'éveiller de lui-même après
maints efforts ; - et l'adepte du Grand Véhicule, qui par différents moyens habiles,
des plus simples aux plus élaborés, peut se libérer rapidement en accumulant mérites
et sagesse.
De ce dernier type d'adepte, celui qui use du moyen habile le plus SIMPLE
est l'adepte de la Terre Pure. Il invoque purement le nom du Bouddha Amitabha par
les trois portes, et du fait du pouvoir de bénédiction du Bouddha Amitābha et de
ses efforts conjugués, il peut se libérer du saṃsāra dès la fin de cette vie.
En apparence,
cet adepte Terre Pure est très particulier et pourrait se distinguer des autres types.
Mais au fond, il est adepte des trois types simultanément. En effet et par exemple,
dans l'invocation du nom du Bouddha de Lumière Infinie, il pratique la méditation
ou concentration transcendante – l'une des six perfections du Bodhisattva - car il
s'efforce d'unifier son esprit pour couper court à toutes pensées discursives. Il
le fait au mieux sur la base de la compassion envers tous les êtres, celle de gagner
rapidement en Terre Pure les moyens de parachever son vœu fondamental. Comme il s'adonne
à travers l'invocation aux quatre autres premières perfections - don-générosité,
éthique, diligence et patience - ce de façon transcendante, il acquiert progressivement
la sagesse transcendante. S'il n'est pas encore capable d'atteindre la première Terre
du Bodhisattva nommé Joie Suprême de son vivant, il atteindra directement le niveau
du Bodhisattva non-rétrogradable, c'est-à-dire une bhūmi plus élevée à sa mort en
évitant les terreurs des états intermédiaires de la renaissance.
Ainsi, voyez-vous,
l'adepte Terre Pure authentique ou avancé se reconnaît en conséquence "aisément"
par son tempérament détaché à ce monde perçu de plus en plus comme un vaste filet
d'illusions, sa stabilité, son calme, sa malléabilité, son goût pour la solitude,
sa simplicité, son contentement, sa discipline, sa volonté incessante de tourner
autrui vers la libération de toutes les façons, son attention, sa vigilance, et bien
d'autres qualités nécessaires. Tout cela, du fait de sa pratique d'invocation qui
devient de plus en plus présente et constante dans sa vie jusqu'au moment du dernier
souffle, laquelle peut être formelle ou non formelle et le mène à l'épuisement progressif
du dualisme entre sujet et objet….
Si véritablement cette Voie Terre Pure est en accord
avec notre affinité, il importe de l'approfondir dans la pratique sans laisser le
moindre doute s'élever sur son fruit immanquable : rejoindre le Bouddha Amitābha
et ultimement devenir comme le Bouddha Amitābha !
À suivre.
|
17/05/2016
…En ce monde de souffrances, il est impossible de trouver un seul être qui ne soit
pas en quête de bonheur ultime.
Par contre, il est aisé de trouver d'innombrables
êtres qui ignorent les méthodes sublimes enseignées par le Bouddha pour le trouver.
Quand
par le murissement magique d'un bon karma si rare, on est amené à rencontrer la Porte
du Dharma Terre Pure, on est comme l'être qui trouve un trésor caché depuis des éons.
Parfois, il arrive qu'alors, même une fois révélé, ce trésor génère toutes sortes
de doute : "C'est pas vrai ! Ça ne peut pas être un trésor ! Je n'y crois pas ! C'est
un faux ! Il n'est pas à mon goût ! Il est trop gros pour être authentique ! Trop
simple pour avoir beaucoup de valeur ! Il n'a pas la forme qui me convient ! Il ne
correspond pas à mes états d'âmes ! Il brille trop pour être vrai ! Je ne peux l'assumer
!..."
Il y a malheureusement des adeptes novices de la sorte, dans cette situation
très spéciale, qui ainsi désorienté(e)s, jettent ce trésor après un bref enthousiasme
ou une soi-disant réflexion intellectuelle sur l'objet. Leur manque de foi jumelée
à une absence profonde d'assimilation des fondamentaux sur le renoncement est tel
que même à l'occasion si rare d'un tel murissement d'excellent karma résiduel, ils
perdent de vue le radeau magnifique de la libération en une vie. Des plus misérables,
ils deviennent les éminents et génèrent la plus grande désolation intérieure. Sous
l'esclavage de leurs désirs ou aspirations erronés, ils courent ou fuient vers on
ne sait quelle autre méthode de libération au gré de leurs goûts incontrôlés…sans
se soucier de l'imminence de leur mort. Qu'y a-t-il de plus simple que de garder
en son cœur le nom "Amitābha" ? Tristesse !
Faites vous partie de ceux-là ? Amitābha
!
À suivre.
|
21/05/2016
…Le jour du Vesak 2016 vient de passer. Aujourd'hui est un jour de pleine lune.
Comment
à cette occasion, ne pas se souvenir du Bouddha Śākyamuni et de sa vie en corps d'émanation
(Nirmāṇakāya) dédiée complétement à la libération des êtres sensibles pris dans le
filet du saṃsāra ?
Il ne reste que quelques jours avant le début prévu de la saison
des pluies en Inde, et à cette autre occasion, on se souviendra qu'à son époque,
le Bouddha Śākyamuni a passé 25 saisons des pluies à Śrāvastī pour y enseigner de
nombreux Sūtras dont le Court Sūtra du Bouddha Amitābha. Quiconque a eu l'occasion
précieuse d'effectuer un Pèlerinage en Inde sur les traces de Siddhārta, ne manquera
pas de se souvenir d'un tel endroit.
Dans ce Sūtra, il y a un passage qu'il est bon
de garder à l'esprit :
"…De plus, Śāriputra, les êtres sensibles ayant repris naissance
dans cette Terre d’Ultime Félicité sont spirituellement au niveau d’avinivartanīya
(non-régression). Beaucoup parmi eux ont la capacité bénie d’atteindre la bouddhéité
au cours de leur vie prochaine. Leur nombre est si grand qu’il ne peut être connu
par le calcul, et peut seulement être estimé en termes d’incalculables, infinis asaṁkhyeyas.
Śāriputra, les êtres sensibles qui ont entendu [parler de cette Terre] devraient
se résoudre à renaître dans cette terre. Pourquoi ? Pour être au même endroit, rassemblés
avec des personnes de vertus supérieures. Śāriputra, aucun, dans la condition d’avoir
peu de racines de bonté et une maigre réserve de mérites, ne peut renaître dans cette
terre…"
Soulignant le point important que les êtres qui renaissent en Terre Pure atteignent
directement un très haut niveau de non-régression (auquel aucun être puéril ne peut
espérer atteindre à notre époque), en clair un niveau élevé parmi les dix terres
du Bodhisattva, il dit cependant qu'il est nécessaire d'avoir de bonnes racines de
bonté et une bonne réserve de mérites pour y parvenir.
Ainsi, un adepte qui aspire
sérieusement à renaître dans cette Terre Pure, quand il n'a pas encore atteint le
très haut niveau où les trois pôles – l'acte de l'invocation du nom du Bouddha Amitābha,
le sujet qui invoque et l'objet qu'est le nom du Bouddha Amitābha – ne font plus
qu'un continuellement ou sont indifférenciés, quand il n'est pas capable de maintenir
constamment le nom Amitābha en son esprit tout le restant de sa vie, il se devrait
par les faits et gestes des trois portes – le corps, la parole et l'esprit – de s'adonner
autant que possible et de façon large à la première voie sur les cinq voies de la
libération, c'est-à-dire celle de l'accumulation de mérites dédiée uniquement à la
Terre Pure avec un vaste esprit. Celle-ci se fait de bien des manières dont par exemple
celle de :
- s'adonner aux dix actes vertueux ; - cultiver la piété filiale et la
gratitude envers ceux qui en sont dignes ; - faire la prière à sept branches ; - pratiquer
les six perfections transcendantes ; - protéger et diffuser le précieux Dharma de
toute manière ; - s'exercer aux quatre incommensurables ; - dédier en esprit ou verbalement
toute action positive quelle qu'elle soit, même la plus minime en apparence, ou en
offrant tout ce à quoi on tient concrètement ou mentalement (objet, sujet) au Bouddha
Amitābha. - Etc.
Il importe de ne laisser aucun doute planer dans la certitude que
l'on renaîtra dans cette Terre Pure. Si tel est le juste cas, un adepte Terre Pure
ne peut éprouver la moindre tristesse à l'idée qu'il peut mourir à chaque instant.
Il s'y prépare constamment et avec joie.
Le caractère incroyable de cette méthode
si "simple", de libération en une vie, fait que bien des adeptes au début enthousiastes,
finissent par se perdre dans l'abandon et la lassitude accentués par le poids infernal
du mauvais karma qui s'oppose à cette libération. Comme exemple récent, il y a celui
d'un adepte qui parti pour invoquer le nom du Bouddha Amitābha pendant 3 heures,
s'est arrêté d'invoquer au bout de 2h50 en oubliant de dédier sa pratique et sans
doute après avoir vu sa nouvelle compagne partir plus tôt de la séance. Il est probablement
parti ensuite la rejoindre pour discuter ! Voyez la faiblesse de la foi !!!
Sans fermeté,
sans courage, sans détermination, sans stabilité de l'esprit, sans couper court aux
divertissements mondains, sans contrôler un tant soit peu les cinq sens,…, comment
peut-on se contenter d'espérer de rejoindre les plus vertueux en Sukhāvatī sans efforts
? Comment peut-on aspirer à rejoindre un très grand être comme Nāgārjuna par exemple
(dont la venue fut prédite par le Bouddha Śākyamuni dans le Sūtra de l'Entrée à Lanka)
qui choisit de rejoindre le Bouddha Amitābha après avoir exposé de façon magistrale
dans ce bas monde la perfection de sagesse transcendante ?
Adepte ou aspirant adepte,
la vie mondaine est suffisamment compliquée. Nos capacités sont faibles et la mort
est certaine…Des 84 000 portes du Dharma, bien que toutes mènent à la bouddhéité,
choisir au gré d'un esprit faible et mal guidé une porte compliquée est un acte extrêmement
périlleux. On serait aussi stupide que la personne qui ose penser ou dire : "Dans
cette vie, je ne peux que réciter quelques mantras à côté de mes activités passionnelles,
et je souhaite retrouver le précieux Dharma ainsi dans ma prochaine vie pour mieux
pratiquer ou pratiquer réellement."
Ne sombrez pas dans ce genre de folie. Si vous
êtes doté(e) d'une moindre confiance en le Bouddha Śākyamuni et son exhortation,
alors accrochez-vous au nom-mantra "Amitābha" même de façon naïve. La parole d'un
Bouddha est toujours immaculée ou pure. Vous pouvez douter de mes mots, mais ne doutez
en rien d'un Bouddha, l'unique digne de confiance même aveugle.
À suivre.
|
25/05/2016
…Amitābha !
Il existe un magnifique recueil de Sūtras nommé le Sūtra de l'Accumulation
de Joyaux dans lequel se trouve notamment le Sūtra Long du Bouddha Amitābha.
Dans
ce recueil, il y a ce passage relevé :
"Les Vainqueurs se tiennent Devant ceux qui
les évoquent ; Constamment ils les bénissent, Et les purifient de leurs fautes."
Que
l'on soit devant notre autel ou ailleurs, dans toute situation, simplement penser
et invoquer un Bouddha, et aussitôt, il est présent relativement ou ultimement. C'est
bien parce que les êtres puérils sont voilés qu'ils ne peuvent saisir pleinement
cette omniprésence d'un Bouddha, lequel de sa propre Terre Pure, détourne son regard
vers tous ceux qui les appellent.
Quand on aspire à être un(e) adepte Terre Pure,
une marque de notre foi en le Bouddha Amitābha est justement d'avoir le réflexe de
se tourner vers lui surtout dans les situations périlleuses ou de misères ou de souffrances.
Dans de telles situations, présentes ou à venir, temporaires ou continuelles, causées
par notre karma négatif, il importe d'invoquer le Bouddha Amitābha avec ferveur et
réflexe, et non d'avoir une pensée naïve et enfantine du genre : "Je ne prie pas
le Bouddha car je sais ce qu'il va me dire. Il va me dire que c'est de ma faute et
c'est mon mauvais karma que je dois subir et endurer."
Qui plus est, quand on aspire
à être un(e) adepte Terre Pure, une autre marque de notre foi en le Bouddha Amitābha
est justement d'avoir le réflexe de se tourner vers lui surtout quand on se trouve
dans des situations éphémères heureuses ou de souffrances qui ne sont pas oppressantes
ou ressenties. Dans de telles situations, présentes ou à venir, temporaires ou continuelles,
causées par notre karma positif, il importe d'invoquer le Bouddha Amitābha avec ferveur
et réflexe, et non d'avoir une pensée naïve et enfantine du genre : "Je ne prie pas
le Bouddha car je vais bien pour l'instant. J'en profite. Je le ferai plus tard car
ce n'est pas le moment."
Le réflexe d'évoquer le Bouddha Amitābha devrait être le
même que celui de la main qui soigne l'autre bras blessé. Cette main réagit immédiatement
et sans tergiversation. De même, cette évocation du Bouddha appelle une présence
immédiate du Bouddha et cette présence ou réponse est comme celle de la main qui
secourt et soigne.
Ainsi, invoquer ou évoquer le Bouddha Amitābha devrait se faire
en toute circonstance et régulièrement car même sans le voir directement, celui-ci
déverse l'ambroisie de la libération. Il pose constamment son regard compatissant
sur tous les êtres affligés par les souffrances, quand bien même on ne l'invoque
pas. Sa luminosité infinie est comme celle des rayons de mille soleils qui ne disparaissent
pas quand le ciel est voilé.
Se garder de toute action négative – du corps, de la
parole et de l'esprit – et invoquer le Bouddha de Lumière Infinie…notre Vraie Nature.
Voilà à la fois ce qui est si "peu" et si bénéfique à accomplir pour notre bien et
celui des êtres en cet âge décadent !
Difficile à croire, vous pensez ?
À suivre.
|
18/06/2016
…À l'adepte Terre Pure, faut-il souligner ou encore souligner qu'il importe de combiner
pratique formelle et pratique informelle ?
La pratique formelle consiste à dédier
pleinement un temps à l'invocation du nom du Bouddha Amitābha, avec visualisation
ou non, quotidiennement de préférence, et au moins une demi-heure devant son autel.
Elle peut inclure ou non la récitation du Sūtra Court du Bouddha Amitābha sans oublier
les préliminaires (prise de refuge, les quatre incommensurables, prière à sept branches)
et la dédicace pour tous les êtres sensibles qui est extrêmement importante…
La pratique
informelle consiste à garder dans le temps, constamment au mieux, la présence du
Bouddha Amitābha en notre esprit. Bien que le Bouddha Amitābha soit omniprésent dans
le continuum de notre conscience dite universelle, cette présence éveillée est voilée
par le jeu infini des trois poisons que sont le désir-attachement, la colère et l'ignorance,
lesquels produisent un "je" illusoire. Sur la base de "soi" et "autre", toutes sortes
d'activités mondaines en découlent. L'adepte devrait ainsi réduire au minimum les
préoccupations futiles pour faciliter l'invocation du nom du Bouddha Amitābha dans
les agissements du corps, de la parole et de l'esprit. Comment ? Voici des occasions
de le faire :
- quand il-elle se promène, il-elle peut imaginer marcher en Terre Pure,
sur un sol fait de joyaux ou avec un ciel rempli d'arcs-en-ciel ; à l'horizon dégagé,
il-elle peut visualiser d'innombrables Bouddhas ; - quand il-elle coure, il-elle peut
imaginer la présence du Bouddha Amitābha au dessus de sa tête, déversant le nectar
d'immortalité blanc représenté par les gouttes de sueur qui s'écoulent sur le visage,
ou invoquer son nom selon le rythme respiratoire ; - quand il-elle tourne autour d'un
stūpa, il-elle peut imaginer le Bouddha assis sur son épaule droite ; - quand il-elle
mange, il-elle devrait visualiser le Bouddha Amitābha au niveau de sa gorge pour
lui faire offrande de la nourriture ingurgitée ; - quand il-elle se déplace de toute
manière dans la direction de l'ouest, visualiser au loin et aussi grand le Bouddha
Amitābha ; - quand il-elle s'endort, de préférence allongé(e) sur le côté droit comme
le Bouddha Śākyamuni lors de son extinction, il-elle peut visualiser le Bouddha Amitābha
au niveau de son cœur, et former le souhaiter de visiter la Terre Pure en songe ; -
quand il-elle discute avec une autre personne, lors de l'écoute, il-elle peut invoquer
mentalement Amitābha tout en écoutant. Cela est possible ; - quand il-elle voit des
choses perçues comme "belles", il-elle peut les offrir immédiatement au Bouddha Amitābha
pour pratiquer le détachement et la non-saisie ; - quand il-elle est face à toute
adversité, il-elle devrait de suite repenser au Bouddha Amitābha et à ses qualités
infinies pour ne pas se laisser sombrer dans la désolation ; - quand il-elle expérimente
un moment perçu comme 'agréable', il-elle devrait de suite repenser au Bouddha Amitābha
et à ses qualités infinies pour ne pas se laisser sombrer dans la négligence…
Ainsi,
quelle que soit notre action, le mot-mantra Amitābha devrait parcourir et imprégner
notre courant mental tous les jours, plusieurs fois et à tout moment en toute circonstance
(surtout heureuse ou malheureuse). De la sorte, le mauvais karma peut être purifié
progressivement, l'adepte évite de le produire encore, il-elle accumule des bons
karmas en se restreignant à l'essentiel, sa foi s'exprime concrètement et peut se
développer, et il-elle prépare sa mort qui peut survenir à tout instant pour une
renaissance sur une fleur de lotus.
Le Bouddha Śākyamuni a enseigné que quatre dharmas
doivent être appliqués pour une renaissance sur une fleur de lotus, face à des Bouddhas,
c'est-à-dire par apparition (la meilleure des quatre formes de naissance). À savoir
:
1) offrir des fleurs, des fruits, et de l'encens fin en poudre comme offrandes
au Tathāgata et aux stūpas ; 2) ne pas dire des mensonges ou faire du mal à autrui
; 3) produire des représentations du Tathāgata placées au sein d'une fleur de lotus
; 4) donner naissance à une foi profonde et pure en l'éveil des Bouddhas.
Le point
1) relève de l'accumulation de mérite par la perfection de générosité. Le point 2)
relève de l'accumulation de mérite par la perfection de l'éthique. Le point 3) relève
de l'accumulation de mérite par la perfection de la concentration mentale. Le point
4) relève de l'accumulation de mérite par la perfection de l'aspiration-vœu (l'une
des quatre en plus des six principales).
Si l'on regarde de prêt, l'adepte Terre Pure
s'adonne à ses quatre dharmas. Il vénère le Bouddha Amitābha tous les jours…Il se
détache de ce monde, qu'il voit de plus en plus comme une illusion, alors gain ou
perte ne le préoccupe plus…Il visualise le Bouddha Amitābha de toute manière…Sa foi
se développe dans l'invocation et il aspire à devenir comme Amitābha pour le bien
des êtres sensibles…Comment peut-il manquer de renaître sur sa propre fleur de lotus
qu'il produit lui-même ?
À suivre.
|
05/07/2016
…À quoi bon lire la notice d'un remède et ne pas prendre le médicament pour soigner
sa maladie ? J'ose espérer qu'il n'en est pas ainsi de vous, lecteur-lectrice !
Qui
plus est, il serait encore pire de ne pas prendre correctement le médicament qui
soigne les maux accumulés à travers d'innombrables vies, et de s'en accaparer juste
à des fins autres voir négatives !
À celui-celle qui pense avoir une vie, normale,
paisible ou heureuse, que sur la base d'une foi profonde à développer en la loi de
causalité, elle sache que ses mérites d'instant en instant s'épuise. Et quand le
spectre de la mort se fera de plus en plus proche, du fait de s'appesantir dans la
paresse et la nonchalance vis-à-vis de l'accumulation nécessaire de vertus, les effets
du mauvais karma surgiront de façon violente et il en sera trop tard pour espérer
quitter ce saṁsāra !
À celui-celle qui pense avoir une vie, normale, paisible ou
heureuse, que sur la base d'une foi profonde à développer en la loi de causalité,
elle sache que ses mérites d'instant en instant s'épuise. Et quand le spectre de
la mort se fera de plus en plus proche, du fait de s'efforcer à l'accumulation nécessaire
de vertus, les effets du mauvais karma ne pourront surgir de façon violente au moment
de la mort et l'espoir de quitter ce saṁsāra sera réel !
À celui-celle qui pense
avoir une vie difficile, que sur la base d'une foi profonde à développer en la loi
de causalité, elle sache que ses mauvaises rétributions d'instant en instant s'épuisent.
Et quand le spectre de la mort se fera de plus en plus proche, du fait de s'appesantir
dans la paresse et la nonchalance vis-à-vis de l'accumulation nécessaire de vertus,
les effets du mauvais karma surgiront de façon violente et il en sera trop tard pour
espérer quitter ce saṁsāra !
À celui-celle qui pense avoir une vie difficile, que
sur la base d'une foi profonde à développer en la loi de causalité, elle sache que
ses mauvaises rétributions d'instant en instant s'épuisent. Et quand le spectre de
la mort se fera de plus en plus proche, du fait de s'efforcer à l'accumulation nécessaire
de vertus, les effets du mauvais karma ne pourront surgir de façon violente et l'espoir
de quitter ce saṁsāra sera réel !
Voyez-vous ces quatre cas ? Sinon, contemplez sérieusement
les vagues sans fin de la naissance et surtout de la mort qui afflige les êtres à
tout âge et de toute manière. À vrai dire, les êtres puérils qui ne s'adonnent pas
au précieux Dharma, tombent tous dans les deux mauvais cas impairs.
Tous quasiment,
bien qu'ayant obtenu la condition humaine si difficilement, selon les paraboles du
Bouddha Śākyamuni, risquent fortement de chuter dans les royaumes inférieurs dans
leur prochaine vie ! Cela du fait d'ignorer la pratique de la conduite pure ayant
pour base les dix actes vertueux.
L'adepte Terre Pure, parce qu'il-elle invoque toute
sa vie le précieux nom du Bouddha Amitābha, purifie les trois actes du corps, les
quatre actes de la parole et les trois actes de l'esprit :
- quand il invoque, il
le fait pour rejoindre le Bouddha Amitābha et devenir ultimement Bouddha, et ainsi
ne peut aucunement ôter la vie des êtres sensibles qu'il perçoit comme ces pères
et mères à sauver ; - quand il invoque, il le fait avec détachement à ce monde et
ses objets illusoires, et ainsi, aucunement ne peut dérober le moindre objet qui
à ses yeux n'a aucune valeur substantielle ; - quand il invoque, il le fait en fixant
son esprit dans la contemplation du corps radieux du Bouddha Amitābha, et ainsi ne
peut chérir un quelconque corps vulgaire humain sous le joug de la luxure ou des
crocs des passions ; - quand il invoque, il le fait en prononçant 'Amitābha', ce mantra
qui désigne sa véritable nature comme celle des êtres, et ainsi, aucunement ne peut
mentir sous le joug d'un 'je' illusoire qui se chérit ; - quand il invoque, il le
fait avec un esprit bienveillant et compatissant, et ainsi, aucunement ne peut tenir
des paroles méchantes ; - quand il invoque, il le fait de façon continuelle autant
que possible et dans un état de renoncement-lassitude, et ainsi, aucunement ne peut
s'adonner à des propos futiles qui ne sont que perte de temps ; - quand il invoque,
il le fait avec un esprit d'amour-bienveillance et équanime envers les êtres sensibles
qu'il veut libérer et mener à la Terre Pure, et ainsi, aucunement ne peut semer la
discorde entre eux ; - quand il invoque, il le fait sur la base de la bonté, pas seulement
pour lui, mais pour les êtres sensibles en aspirant rapidement à acquérir les pouvoirs
de les sortir du saṃsāra, et ainsi, aucunement ne peut éprouver une quelconque malveillance
envers qui que ce soit, même le pire des ennemis ; - quand il invoque, il le fait
en se réjouissant du bonheur des êtres sensibles, sans jalousie et ne pensant qu'à
la Terre Pure, et ainsi, aucunement ne peut convoiter le moindre bonheur mondain
en ce saṃsāra ; - quand il invoque, il le fait avec une foi certaine en le Bouddha
Amitābha et même tous les Bouddhas, et ainsi, aucunement ne peut dériver hors de
la Voie comme ceux qui ignorent la loi de causalité, l'absence de soi et sont pris
dans le précipice des vues extrêmes de l'éternalisme et du nihilisme.
Les mérites
d'invoquer le nom du Bouddha Amitābha ne peuvent être décrits de façon exhaustive.
Comme invoquer le nom du Bouddha Amitābha est pratiquer les dix actes vertueux qui
seuls permettent de renaître dans les cieux en tant que deva, voyez combien rares
sont les êtres qui échappent du filet du saṁsāra pour rejoindre les sphères célestes
! Vous qui lisez, vous pourriez faire partie des poissons qui s'échappent…si vous
le voulez VRAIMENT.
À suivre.
|
24/07/2016
…En cette période estivale, bien des personnes vont sans doute – peut-être vous aussi
qui lisez – aller prendre du bon temps à la mer. Cela se répète chaque année ou presque,
et à cette occasion, le caractère enfantin reprend clairement le dessus. Peu importe
l'âge, il faut se divertir et s'adonner à la joie des vacances, décompresser de la
dure tâche de devoir gagner sa vie tout le reste de l'année.
Toujours les mêmes manières
puériles reviennent, celles qui expriment l'insouciance dans une quête sans fin de
bonheur illusoire. Jamais de lassitude s'élève, et rarement l'espace de clarté survient
en l'esprit mondain qui se retrouve face aux vagues incessantes de l'océan.
Des vagues
qui pourtant illustrent le cycle sans fin des naissances et des morts, l'impermanence
des phénomènes, le caractère éphémère de l'existence conditionnée, le va-et-vient
des pensées sans demeure, la dualité trompeuse, l'absence de soi ou encore l'union
de la forme et de la vacuité.
Loin du pouvoir des contemplateurs, les êtres puérils
sont comme des transformations magiques qui se croient réelles, et donc prennent
pour réel leur environnement. À quand la fin de l'être et du non-être qui dure depuis
des temps sans commencement ? À quand la reconnaissance de notre véritable nature
? À quand le retour vers notre véritable Terre Pure ?
L'adepte Terre Pure est comme
cette goutte d'eau colorée dans l'océan qui par la force de sa pratique d'invocation,
se rend de moins en moins visible pour finalement ne faire qu'un avec la vastitude
de l'océan. Son invocation est comme une flamme qui brûle progressivement le 'je'
illusoire aux infinies facettes et finit par disparaître en même temps que ce dernier.
Chaque fois qu'il invoque, il illumine intérieurement l'obscurité de ce bas-monde
plein de souffrances, et alimente le rayonnement infini du Bouddha Amitābha à rejoindre
à l'ouest et en lui-même. Il attire ainsi des devas protecteurs autour de lui. Et
inévitablement, il deviendra comme Amitābha.
Ainsi, par la force de son engagement,
comment pourrait-il ne pas s'éloigner des futilités mondaines ? Si vous prétendez
être cet adepte Terre Pure, observez-vous donc, tout comme la force des vagues des
habitudes qui emportent si aisément ! Et si vous êtes pris(e) dans ces vagues, pensez
à user du surf de l'invocation.
À la mer, je préfère substituer le Dharma en haute
montagne quelques temps. Peut-être reviendrai-je pour poursuivre ce fil.
À suivre.
|
25/10/2016
… "Peut-être reviendrai-je pour poursuivre ce fil." N'est-ce pas ce que j'ai écrit
en Juillet dernier ?
Après avoir parcouru des hautes montagnes de l'Himalaya, et vécu
toutes sortes de péripéties, toujours en quête du précieux Dharma, me revoilà encore
pour poursuivre ce fil partage. Pourvu qu'il soit profitable !
Comment va ma pratique
? Telle est mon introspection. Comment va la vôtre, en supposant que vous ne vous
contentez pas seulement de lire des messages dans l'ombre ? Telle devrait être la
vôtre.
'De quelle pratique ?' me demanderiez-vous. De votre éthique en premier ! Car
sans éthique ou discipline, comment peut-on souhaiter renaître en Terre Pure ? Comment
peut-on s'établir correctement dans l'invocation du nom du Bouddha Amitābha ?
L'éthique
ou la morale est bien rare en cette période de déclin du Dharma…
Invoquer le Bouddha
Amitābha est invoquer notre propre nature de Bouddha. La nature de Bouddha est une
nature de grande compassion et de grande sagesse.
Si, en menant une vie ordinaire,
on ne règle pas les trois portes – corps, parole et esprit – sur la base de préceptes
ou des dix actes vertueux, et en même temps on pratique l'invocation de façon incorrecte
ou superficielle – sans un souhait sincère de libération et sans foi – alors la réalisation
de cette nature ultime est encore bien loin !
Si, en menant une vie ordinaire, on
ne règle pas les trois portes – corps, parole et esprit – sur la base de préceptes
ou des dix actes vertueux, et en même temps on pratique l'invocation de façon correcte
– avec un souhait sincère de libération et foi – alors le règlement des trois portes
finira par survenir et il est possible de tendre vers la réalisation de cette nature
ultime !
Si, en menant une vie ordinaire, on règle les trois portes – corps, parole
et esprit – sur la base de préceptes ou des dix actes vertueux, et en même temps
on pratique l'invocation de façon incorrecte ou superficielle mais continuellement
– sans un souhait sincère de libération et sans foi effective – alors il est encore
possible de tendre vers la réalisation de cette nature ultime !
Si, en menant une
vie ordinaire, on règle les trois portes – corps, parole et esprit – sur la base
de préceptes ou des dix actes vertueux, et en même temps on pratique l'invocation
de façon correcte – avec un souhait sincère de libération et foi – alors il est certain
que l'on tendra vers la réalisation de cette nature ultime !
Qui plus est, dans ce
dernier cas, non seulement nous approcherons du Bouddha Amitābha, mais en plus nous
serons approché(e) par tous les Bouddhas.
Cela m'invite à transmettre ce passage
d'un échange entre le Bodhisattva Bhadrapāla et le Bouddha Śākyamuni :
"…Par quels
moyens peut-on occasionner la Méditation dans Laquelle les Bouddhas du Présent Tous
Se Tiennent Devant Soi ? De cette façon, Bhadrapāla : s'il y a des moines ou des
nonnes, des laïcs ou des laïques qui gardent les préceptes dans leur entièreté, ils
devraient s'installer quelque part tout seul et se rappeler à l'esprit la présence
du Bouddha Amitābha dans le quartier ouest ; puis, conformément à ce qu'ils ont appris,
ils devraient penser qu'à mille millions de myriades de champs de Bouddha loin d'ici,
dans son pays appelé Sukhāvatī, au milieu d'une foule de bodhisattvas, il prêche
les sūtras. Qu'ils se rappellent constamment à l'esprit le Bouddha Amitābha." Le Bouddha
dit à Bhadrapāla : "C'est comme un homme qui va dormir et dans un rêve voit tout
son or, argent et ses joyaux, ses parents, ses frères, sa femme et ses enfants, ses
proches et amis, et avec eux il se divertit et se réjouit énormément. Quand il se
réveille, il parle aux autres à ce sujet, et après, il verse même des larmes en pensant
à ce qu'il a vu dans le rêve. De la même manière, Bhadrapāla, les bodhisattvas, qu'ils
soient des ascètes ou porteurs de blancs [laïcs ou laïques], ayant appris du champ
de Bouddha d'Amitābha dans le quartier ouest, devraient se rappeler à l'esprit le
Bouddha dans ce quartier. Ils ne devraient pas enfreindre les préceptes, et l'appeler
à l'esprit avec détermination, que ce soit pendant un jour et une nuit, ou pendant
sept jours et sept nuits. Après sept jours, ils verront le Bouddha Amitābha. S'ils
ne le voient pas dans l'état de veille, alors ils le verront dans un rêve."
L'adepte
qui invoque correctement le nom du Bouddha Amitābha s'établit en méditation ou absorption
méditative. Dans son invocation, il finit par voir le Bouddha Amitābha à l'état de
veille ou en rêve, car fondamentalement, les deux états ne sont pas différents. Il
s'en réjouit et veut en faire part à tout le monde pour partager sa joie.
À défaut
d'avoir atteint cette vision, l'adepte qui se déclare avoir une réelle foi en le
Bouddha Amitābha devrait – avec joie – la partager autant que possible : proches,
amis, etc.
Qu'en est-il de vous ?
À suivre.
|
25/11/2016
…Les expériences dans le Dharma sont souvent instructives. N'est-ce pas ?
Il y a peu
de temps, une personne s'est retrouvée au Centre de Retraite Terre Pure Tung-Lam
avec une motivation des plus faibles que l'on puisse avoir ; à savoir celle de venir
pour voir comment cela est, en suivant le conseil d'un ami qui s'est engagé sur la
Voie récemment.
L'ami en question a eu une bonne intention de vouloir attirer cette
personne vers le Dharma. La personne en question, adepte des méditations non-bouddhistes
erronées ou imparfaites ou incomplètes, du fait de cette pauvre motivation 'touristique',
mais aussi de maigres mérites et vertus, n'a pas tenu plus d'une journée et est partie
du lieu juste avant une session d'enseignements sur la Terre Pure. Soit !
On pourrait
croire qu'elle a agit seulement de son propre plein gré et selon sa propre liberté
de convictions spirituelles, mais en fait, elle a aussi été 'chassée' du lieu par
un mauvais karma car le moment n'était pas opportun. Son manque de dispositions mentales
l'a empêchée d'entendre des enseignements oraux sur la Terre Pure qui sont extrêmement
difficiles à entendre – il faut avoir honoré de nombreux Bouddhas dans le passé pour
cela – et qui relève de la sphère supra-mondaine. Elle fut comme la plus misérable
personne du saṃsāra qui passa proche du plus précieux des joyaux et s'en détourna
sous l'effet d'un mauvais vent karmique. Hélas !
Mais :
- elle n'est pas plus à plaindre
ou digne de compassion que ceux ou celles qui ayant entendu sur cette Porte du Dharma
Terre Pure, la délaissent après un bref moment d'enthousiasme ; - elle n'est pas plus
à plaindre ou digne de compassion que ceux ou celles qui ayant lu sur cette Porte
du Dharma Terre Pure, la délaissent par légèreté ; - elle n'est pas plus à plaindre
ou digne de compassion que ceux ou celles qui ayant pratiqué cette Porte du Dharma
Terre Pure, la délaissent par lassitude ou découragement ou manque de foi ; - elle
n'est pas plus à plaindre ou digne de compassion que ceux ou celles qui ayant étudié
cette Porte du Dharma Terre Pure, la délaissent par manque de compréhension ou de
résolution ou d'aspiration ; - elle n'est pas plus à plaindre ou digne de compassion
que ceux ou celles qui ayant réfléchi sur cette Porte du Dharma Terre Pure, la délaissent
car ses sens relatif et ultime leur échappent ; - elle n'est pas plus à plaindre ou
digne de compassion que ceux ou celles qui ayant engagé leur énergie pour cette Porte
du Dharma Terre Pure, la délaissent pour des vaines préoccupations mondaines ; - elle
n'est pas plus à plaindre ou digne de compassion que ceux ou celles qui ayant expérimenté
cette Porte du Dharma Terre Pure, la délaissent pour d'autres Portes du Dharma plus
difficiles et hasardeuses ; - elle n'est pas plus à plaindre ou digne de compassion
que ceux ou celles qui ayant choisi cette Porte du Dharma Terre Pure, la délaissent
par manque de bonnes racines de la vertu ; - … - et elle n'est pas plus à plaindre
ou digne de compassion que ceux ou celles nombreux dans le saṃsāra qui n'ayant jamais
eu accès à cette Porte du Dharma Terre Pure, ne la rencontreront pas de si tôt avant
de passer de nombreux kalpas d'existence dans les trois sphères du saṃsāra. Hélas
!
Car :
- ceux ou celles qui ont entendu sur cette Porte du Dharma Terre Pure et tendent
à la délaisser, devraient chercher à surpasser la foi enthousiaste en elle ; - ceux
ou celles qui ont lu sur cette Porte du Dharma Terre Pure et tendent à la délaisser,
devraient la respecter et la vénérer au-delà de sa forme apparente 'simpliste' car
elle peut libérer le plus d'êtres sous toute forme ; - ceux ou celles qui ont pratiqué
sur cette Porte du Dharma Terre Pure et tendent à la délaisser, devraient s'appuyer
sur la diligence de la pensée au Bouddha Amitābha et l'unique souhait du bien des
êtres pour accroître leur foi et persévérance ; - ceux ou celles qui ont étudié sur
cette Porte du Dharma Terre Pure et tendent à la délaisser, devraient chercher à
accentuer leur compréhension auprès de guides avancés et compétents ; - ceux ou celles
qui ont réfléchi sur cette Porte du Dharma Terre Pure et tendent à la délaisser,
devraient s'appuyer sur les enseignements concernant la sagesse transcendante afin
de reconnaître le caractère direct et sublime de cette Porte qui mène à la réalisation
de la vacuité ; - ceux ou celles qui ont engagé leur énergie pour cette Porte du Dharma
Terre Pure et tendent à la délaisser, devraient s'appuyer sur les fondamentaux et
reconnaître la souffrance de l'existence cyclique pour résister aux tentations mondaines
; - ceux ou celles qui ont expérimenté cette Porte du Dharma Terre Pure et tendent
à la délaisser pour d'autres Portes, devraient avoir confiance en le Bouddha Śākyamuni
et son exhortation forte à pratiquer cette Porte de libération en une vie, laquelle
contient en elle tous les fruits des autres Portes du Dharma ; - ceux ou celles qui
ont choisi cette Porte du Dharma Terre Pure et tendent à la délaisser, devraient
chercher à accumuler tout mérite et vertu en évitant toute action néfaste faisant
obstacle pour rejoindre Sukhāvatī ; -… - et pour ceux ou celles qui nombreux dans le
saṃsāra ne connaissent pas cette Porte du Dharma Terre Pure, l'adepte résolu qui
n'abandonnera jamais cette Porte du Dharma Terre Pure au prix même de sa vie, œuvrera
tôt et sûrement pour les libérer de leur perdition.
Voyez-vous, exhorter autrui à
l'étude, c'est s'exhorter à l'étude ; exhorter autrui à la réflexion, c'est s'exhorter
à la réflexion ; exhorter autrui à la pratique, c'est s'exhorter à la pratique.
Que
puis-je donc faire de mieux qu'exhorter à la pensée du Bouddha Amitābha puisque je
m'exhorte ainsi à la pensée du Bouddha Amitābha ?
À suivre.
|
19/12/2016
…La fin d'année 2016 approche avec sa période festive pour les uns, terne pour les
autres. De ces deux situations courantes, il n'y en a pas une meilleure que l'autre,
tant que l'on n'aspire pas au plus beau des cadeaux : le remède définitif à toute
souffrance, l'au-delà des peines.
Et pour développer cette aspiration, encore faut-il
reconnaître et intégrer intérieurement les imperfections du saṁsāra, la prison cyclique
qui fait expérimenter des joies qui sont tantôt joies tantôt peines et ses peines
qui sont tantôt peines et tantôt joies.
Et sans reconnaître ces imperfections, comment
pourrait-on vouloir se libérer vraiment d'une prison enfin reconnue et clairement
identifiée ? Comment pourrait-on développer la juste lassitude de l'existence ou
de se sentir 'être' tout court ? Difficile. Hélas !
Les nombreux êtres humains qui
s'apprêtent aux festivités, ont une maigre aspiration qui est celle de trouver et
cultiver un bonheur éphémère avant tout. Cela sur la base erronée, entretenue depuis
la nuit des temps, de la croyance d'un "Je" existant et autonome. Ils ne sont pas
différents des enfants qui s'accrochent à la construction et au maintien avec des
efforts vains, de toutes sortes d'objets de divertissement dressés avec du sable
comme matière principale. Mais tout est impermanent. Hélas !
Très rarement, vraiment
rarement, infiniment rarement, un Bouddha apparaît pour illuminer l'obscurité dans
laquelle nous sommes plongés. Quand cela arrive, il se trouve encore un grand nombre
d'êtres sensibles qui au lieu d'ouvrir leurs yeux pour voir la beauté libératrice
du Bouddha, avec la permission passagère de mérites et vertus des vies passées, "préfèrent"
les garder fermés à la manière de cette pauvre vieille femme indigente qui détourna
son regard quand le Bouddha Śākyamuni passa devant elle. Hélas !
Parce que la compassion
d'un Bouddha est infinie, même une fois passé en nirvāṇa, elle œuvre toujours pour
le bien des êtres sensibles sur une très longue période à travers un aspect de son
corps qu'est la Doctrine aux 84 000 Portes Libératrices. Et quand cela arrive, comme
aujourd'hui, il se trouve encore un grand nombre d'êtres sensibles qui au lieu d'ouvrir
leurs yeux pour lire la beauté libératrice de cette Doctrine aux 84 000 Portes Libératrices,
préfèrent batifoler dans la maison en feu qu'est ce monde. Hélas !
Quand bien même
la Doctrine aux 84 000 Portes Libératrices, corps manifeste du Bouddha à vénérer
par-dessus tout, demeure encore en ce monde et brille comme un Joyau qui Exauce les
Souhaits, il se trouve toujours un grand nombre d'êtres sensibles qui ayant rencontré
ce Joyau, fuient sa brillance à la manière des êtres du bardo qui prennent peur de
l'éclat des Bouddhas et manquent ainsi l'occasion de se libérer en s'y fondant. Hélas
!
Et parmi les rares fortunés qui trouvent ce Joyau et veulent s'y accrocher tant
bien que mal, leurs forces parfois manquent, et à tout moment ils peuvent dévier,
vaciller, s'égarer, tomber en le perdant sous l'influence terrible de leur mauvais
karma surgi et des māras ; l'aide d'amis de bien leur faisant défaut tandis qu'ils
se laissent influencés par les faux amis temporaires de cette vie. Hélas !
Des sots
égarés, souvent dans la folie, voilà comment les Bouddhas et Bodhisattvas voient
avec compassion et sagesse les êtres sensibles que nous sommes. Pourtant toujours
prompts à aider même quand on ne leur demande rien, par ignorance et aveuglement
les êtres mondains se détournent d'eux et ne font que gaspiller leur précieux temps
de vie dans des activités insensées. Hélas !
Rares sont ceux ou celles qui prennent
la résolution ferme de s'extirper de cette masse de "moutons égarés", qui intérieurement
proclament avec héroïsme et aspiration supérieure la volonté de parcourir le noble
sentier octuple, qui extérieurement agissent en ce sens et suivent le noble sentier
octuple, afin d'atteindre l'éveil suprême pour le bien de tous les êtres sensibles.
Ces rares êtres ne sont pas ceux qui sont les plus reconnus ou admirés. Hélas !
L'adepte
Terre Pure devrait renforcer son engagement pour rejoindre cette rareté. Il-Elle
devrait le faire au nom de tous ces égarés, seul s'il le faut, déterminé(e), résolu(e)
et confiant(e) dans l'issue qu'est la libération en Sukhāvatī.
Ainsi :
- par son invocation
du nom-mantra du Bouddha Amitābha, il fait fondre la croyance à un soi ou la dualité
ou les vues erronées des êtres ordinaires auxquelles il n'adhère plus. Telle est
sa pratique de la vue juste ; - par son invocation du nom-mantra du Bouddha Amitābha,
il soutient la non-conception par rapport aux conceptions sources des kleśas et des
passions…Telle est sa pratique de la pensée juste ; - par son invocation du nom-mantra
du Bouddha Amitābha, il évite la parole douloureuse, néfaste, source de passions,
pour lui-même et autrui, et développe celle munie de l'effort dans l'établissement
égal des excellences de la Voie des Supérieurs… Telle est sa pratique de la parole
juste ; - par son invocation du nom-mantra du Bouddha Amitābha, il se restreint et
s'adonne alors à la non-composition d'actions noires dont le mûrissement est noir,
s'adonne à la composition d'actions blanches aux effets positifs et évite la composition
des actions neutres… Telle est sa pratique de l'action juste ; - par son invocation
du nom-mantra du Bouddha Amitābha, il développe la noblesse d'âme, les qualités de
l'entraînement, l'absence de flatterie, le contentement, une conduite naturellement
bonne, l'absence d'envie pour les possessions d'autrui car sa seule envie est de
rejoindre la Terre Pure … Telle est sa pratique des moyens d'existence justes ; -
par son invocation du nom-mantra du Bouddha Amitābha, devenant assidu, stable, régulier,
toujours plus présent à chaque instant, il écarte les efforts qui créent les tendances
latentes liées aux trois poisons, et renforce les efforts pour la Voie. Telle est
sa pratique de l'effort juste ; - par son invocation du nom-mantra du Bouddha Amitābha,
il recherche la fermeté et l'absence d'agitation, le samādhi de l'invocation, en
reconnaissant les imperfections du cycle. Telle est sa pratique de l'attention juste
; - par son invocation du nom-mantra du Bouddha Amitābha, il quête l'établissement
dans l'absorption vraie de l'égalité des phénomènes, celle où ni l'agent de l'invocation,
ni l'invocation, ni l'objet de l'invocation sont distingués… Telle est sa pratique
de l'absorption juste.
Qui peut encore prendre à la légère une telle Porte du Dharma
? Qui oserait dire qu'il s'agit d'une Porte pour "les paresseux" alors qu'elle est
conseillée vivement par le Grand Samantabhadra lui-même auteur de la Reine des Prières
? Cette Porte incarne toutes les Portes du Dharma. N'est-ce pas un merveilleux cadeau
pour cette fin d'année et la fin de de cette vie misérable ?
Amitābha !
Très bonnes
fêtes si vous comptez festoyer. Sinon, ne perdez jamais l'occasion de festoyer avec
les Trois Joyaux qui ne leurrent jamais. Et comme cela, la solitude ne sera plus
la solitude.
|
18/01/2017
…Le nouvel an 2017 est passé. Et le prochain nouvel an – asiatique – est sur le point
d'arriver.
Dans cet entre-deux, pour ce premier message annuel, je serai très court
et me contenterai de relater une brève anecdote parce que je vieillis et ne peux
être certain de pouvoir continuer à écrire indéfiniment :
"…Tandis que jeune adolescent,
sa seule préoccupation était d'étudier pour atteindre son objectif de carrière, sa
mère indigente allait régulièrement à la pagode en week-end le dimanche. Elle le
faisait avec joie après tant d'années de manque de liberté, de peines et de souffrances
pour élever ses enfants, quand son mari était encore vivant et l'entravait gentiment.
Un jour de ces sorties bouddhiques qui ressemblaient bien à des moments rares de
respiration privilégiés, Diệu-Hiền de son nom dharmique, revint de la pagode avec
un livre en français qui lui avait été donné gracieusement – l'un des derniers disponibles
– et comme elle ne lisait pas le français, elle le fit pour le donner à ce fils en
lui parlant brièvement de l'importance d'invoquer le nom du Bouddha Amitābha. Il
l'écouta et le garda dans un coin avec une certaine indifférence mais un grand respect.
L'esprit préoccupé par un objectif mondain tellement élevé, il ne trouvait pas encore
d'intérêt certain pour la parole du Bouddha.
Des années plus tard, il a fallu que
le moment le plus terrible arrive, à savoir la mort soudaine de sa mère qu'il aimait
énormément, pour que doté d'un esprit d'amour et de grande gratitude envers elle,
ce jeune devenu maintenant jeune adulte, se mette à le lire ce livre qui parle de
l'importance d'invoquer le nom du Bouddha Amitābha. Bien qu'il eut fait de son mieux
pour manifester sa gratitude filiale pendant 49 jours comme cela est enseigné par
le Bouddha Śākyamuni, mais en étant novice et ignorant des prières d'accompagnement
à ce moment là, il a fini par considérer et reconnaître, comme cela est enseigné
dans le Sūtra de la Piété Filiale, que cette gratitude ne pourra jamais être pleinement
rendue sans avoir atteint Sukhāvatī ou l'éveil suprême.
Depuis lors, aujourd'hui,
cette gratitude est l'aliment de son engagement sur la Voie du Bouddha. Elle est
ce qui lui permet de ne jamais se décourager et se lasser de lire, prononcer, diffuser,
réciter, imprimer, donner, transmettre, répandre, supporter, honorer, vénérer le
mantra Amitābha. Elle est ce saint attachement permis qui peut nourrir la graine
de compassion. Elle est cette source de mérites inépuisables qui sont ensuite dédiés
à tous les êtres en souhaitant leur libération en Sukhāvatī…Elle est devenue sa raison
d'être et d'agir car sans elles, il n'aurait jamais détourné son esprit vers les
Trois Joyaux pour viser la Terre Pure. Il aura toujours cette pensée au fond de lui
: 'Mère ! Aussi longtemps que je n'aurai pas au moins atteint cette Terre Pure, ma
gratitude à ton égard ne pourra être rendue et mes fautes à ton encontre ne pourront
être effacées !'..."
À suivre. Mais sans certitude !
|
Fin de la Partie 2 et du Fil « Invocation&Pensée » - Auteur : Minh-Thọ / Ksh
◄...Revenir à la Partie 1
|
© Amitabha Terre Pure - Dharma Diffusion depuis 2007 - Tous droits réservés
|