Sūtra sur des Qualités Extraordinaires [du Bouddha]
Ainsi j'ai entendu.
À une époque, le Bouddha séjournait à Śrāvastī, dans le Bosquet de Jeta, au Parc
d'Anāthapiṇḍika.
À ce moment-là, en fin d'après-midi, le Vénérable Ānanda se leva de son siège de
méditation et s'approcha du Bouddha. Après avoir rendu hommage avec sa tête aux pieds
du Bouddha, il se tint à l'écart et dit :
"Honoré-du-Monde, j'ai entendu dire qu'à l'époque du Bouddha Kāśyapa, l'Honoré-du-Monde
fit son vœu initial [de suivre] le chemin [de devenir] un Bouddha et pratiquait la
vie sainte.
Qu'à l'époque du Bouddha Kāśyapa, l'Honoré-du-Monde fit son vœu initial [de suivre]
le chemin [de devenir] un Bouddha et pratiquait la vie sainte, ceci je m'en souviens
comme d'une qualité extraordinaire de l'Honoré-du-Monde.
J'ai entendu dire que l'Honoré-du-Monde, ayant fait le vœu initial [de suivre] le
chemin [de devenir] un Bouddha et pratiqué la vie sainte, à l'époque du Bouddha Kāśyapa,
renaquit dans le ciel de Tuṣita.
Que l'Honoré-du-Monde, ayant à l'époque du Bouddha Kāśyapa fait son vœu initial [de
suivre] le chemin [de devenir] un Bouddha et pratiqué la vie sainte, renaquit dans
le ciel de Tuṣita, ceci je m'en souviens comme d'une qualité extraordinaire de l'Honoré-du-Monde
J'ai entendu dire que l'Honoré-du-Monde, ayant à l'époque du Bouddha Kāśyapa fait
son vœu initial [de suivre] le chemin [de devenir] un Bouddha et, ayant pratiqué
la vie sainte, renaquit dans le ciel de Tuṣita. L'Honoré-du-Monde surpassait tous
ceux qui étaient nés auparavant dans le ciel de Tuṣita à trois égards, à savoir dans
la durée de vie divine, le teint divin et la gloire divine. Pour cette raison, les
dieux de Tuṣita furent ravis et se réjouirent, en s'écriant : 'Ce jeune dieu est
le plus merveilleux, le plus remarquable. Il possède un grand pouvoir supranormal,
une grande et puissante vertu, un grand mérite, un grand et puissant pouvoir.' Pourquoi
était-ce ainsi ? [Parce qu'il] surpassait tous ceux qui étaient nés dans le ciel
de Tuṣita à trois égards, à savoir dans la durée de vie divine, le teint divin et
la gloire divine.
Que l'Honoré-du-Monde, qui à l'époque du Bouddha Kāśyapa avait fait son vœu initial
[de suivre] le chemin [de devenir] un Bouddha, avait pratiqué la vie sainte, et avait
repris naissance dans le ciel de Tuṣita ; qu'il surpassait tous ceux qui étaient
nés auparavant dans le ciel de Tuṣita à trois égards, à savoir dans la durée divine
de la vie, la beauté divine et la gloire divine ; [que] pour cette raison les dieux
de Tuṣita furent ravis et se réjouirent, en s'écriant : 'Ce jeune dieu est le plus
merveilleux, le plus remarquable. Il possède un grand pouvoir supranormal, une grande
et puissante vertu, un grand mérite, un grand et puissant pouvoir' ; [et que c'était]
parce qu'il surpassait tous ceux qui étaient nés auparavant dans le ciel de Tuṣita
à trois égards, à savoir dans la durée de vie divine, l'apparence divine et la gloire
divine – [tout] cela je m'en souviens comme d'une qualité extraordinaire de l'Honoré-du-Monde.
J'ai entendu dire qu'à la fin de sa durée de vie, dans le ciel de Tuṣita, quand l'Honoré-du-Monde
descendit consciencieusement dans le ventre de sa mère, à ce moment tout du ciel
et de la terre trembla et une grande lumière illumina le monde, même dans des endroits
sombres et reculés, non obstruée, brillant complètement sur des lieux qui ne sont
pas éclairés par la lune ou le soleil, même si ceux-ci possèdent un grand pouvoir
supranormal, une grande et puissante vertu, un grand mérite, un grand et puissant
pouvoir ; et à cause de cette merveilleuse lumière, chaque être sensible vient à
connaître ceci : 'Un être remarquable va naître ! Un être remarquable va naître !'
Qu'à la fin de sa durée de vie dans le ciel de Tuṣita, quand l'Honoré-du-Monde descendit
dans le ventre de sa mère, à ce moment tout du ciel et de la terre trembla, et une
grande lumière illumina le monde, y compris les endroits reculés et sombres, sans
obstruction, brillant complètement sur les lieux qui ne sont pas éclairés par la
lune ou le soleil, même si ceux-ci possèdent un grand pouvoir supranormal, une grande
et puissante vertu, un grand mérite, un grand et puissant pouvoir ; et qu'à cause
de cette merveilleuse lumière, chacun des êtres vint à connaître ceci : 'Un être
remarquable va naître ! Un être remarquable va naître !' – ceci je m'en souviens
comme d'une qualité extraordinaire de l'Honoré-du-Monde.
J'ai entendu dire que, dans le ventre de sa mère, l'Honoré-du-Monde restait consciencieusement
[couché] à sa droite. Que l'Honoré-du-Monde, alors qu'il était dans le ventre de
sa mère, restait consciencieusement [couché] sur son côté droit, ceci je m'en souviens
comme d'une qualité extraordinaire de l'Honoré-du-Monde.
J'ai entendu dire que l'Honoré-du-Monde demeurait dans le ventre de sa mère paisiblement
et à l'aise.
Que l'Honoré-du-Monde demeurait dans le ventre de sa mère en paix et à l'aise, ceci
je m'en souviens comme d'une qualité extraordinaire de l'Honoré-du-Monde.
J'ai entendu dire que, dans le ventre de sa mère, l'Honoré-du-Monde était couvert
de telle manière qu'il n'était pas souillé par le sang, le sperme ou d'autres impuretés.
Que l'Honoré-du-Monde, alors qu'il était dans le ventre de sa mère, était couvert
de manière à ne pas être souillé par le sang, le sperme ou d'autres impuretés, ceci
je m'en souviens comme d'une qualité extraordinaire de l'Honoré-du-Monde.
J'ai entendu dire que lorsque l'Honoré-du-Monde consciencieusement sortit du ventre
de sa mère, à ce moment tout du ciel et de la terre trembla et une grande lumière
illumina le monde, y compris dans des endroits reculés et obscurs, brillant complètement
sur les lieux qui sont pas éclairés par la lune ou le soleil, même si ceux-ci possèdent
un grand pouvoir supranormal, une grande et puissante vertu, un grand mérite, un
grand et puissant pouvoir ; et à cause de cette merveilleuse lumière, chaque être
sensible vint à connaître ceci : 'Un être remarquable est né ! Un être remarquable
est né !'
Que lorsque l'Honoré-du-Monde consciencieusement sortit du ventre de sa mère, à ce
moment tout du ciel et de la terre trembla et une grande lumière illumina le monde,
y compris dans des endroits reculés et obscurs, brillant complètement sur les lieux
qui sont pas éclairés par la lune ou le soleil, même si ceux-ci possèdent un grand
pouvoir supranormal, une grande et puissante vertu, un grand mérite, un grand et
puissant pouvoir ; et à cause de cette merveilleuse lumière, chaque être sensible
vint à connaître ceci : 'Un être remarquable est né ! Un être remarquable est né
!' – ceci je m'en souviens comme d'une qualité extraordinaire de l'Honoré-du-Monde.
J'ai entendu dire que l'Honoré-du-Monde sortit du ventre de sa mère en paix et à
l'aise. Que l'Honoré-du-Monde sortit du ventre de sa mère en paix et à l'aise, ceci
je m'en souviens comme d'une qualité extraordinaire de l'Honoré-du-Monde.
J'ai entendu dire que, quand il sortit du ventre de sa mère, l'Honoré-du-Monde était
couvert de telle manière qu'il n'était pas souillé par le sang ou le sperme ou d'autres
impuretés. Que l'Honoré-du-Monde, quand il sortit du ventre de sa mère, était couvert
de manière à ne pas être souillé par le sang ou le sperme, ni par d'autres impuretés
– ceci je m'en souviens comme d'une qualité extraordinaire de l'Honoré-du-Monde.
J'ai entendu dire que lorsque l'Honoré-du-Monde venait de naître, quatre dieux, tenant
de très beaux morceaux de tissu, se tenaient devant sa mère et la ravissaient en
s'écriant : 'Ce prince est le plus merveilleux, le plus remarquable. Il possède un
grand pouvoir supranormal, une grande et puissante vertu, un grand mérite, un grand
et puissant pouvoir.'
Que lorsque l'Honoré-du-Monde venait de naître, quatre dieux, tenant de très beaux
morceaux de tissu, se tenaient devant sa mère et la ravissaient en s'écriant : 'Ce
prince est le plus merveilleux, le plus remarquable. Il possède un grand pouvoir
supranormal, une grande et puissante vertu, un grand mérite, un grand et puissant
pouvoir.' – ceci je m'en souviens comme d'une qualité extraordinaire de l'Honoré-du-Monde.
J'ai entendu dire que quand il venait de naître, l'Honoré-du-Monde immédiatement
fit sept pas et, sans crainte, trépidation, ou appréhension, regarda dans toutes
les directions. Que quand il venait de naître, l'Honoré-du-Monde immédiatement fit
sept pas et, sans crainte, trépidation, ou appréhension, regarda dans toutes les
directions – ceci je m'en souviens comme d'une qualité extraordinaire l'Honoré-du-Monde.
J'ai entendu dire que, lorsque l'Honoré-du-Monde venait de naître, apparut devant
sa mère un grand étang débordant d'eau, avec lequel elle put se purifier. Que lorsque
l'Honoré-du-Monde venait de naître, apparut devant sa mère un grand étang débordant
d'eau, avec lequel elle put se purifier – ceci je m'en souviens comme d'une qualité
extraordinaire de l'Honoré-du-Monde.
J'ai entendu dire que, lorsque l'Honoré-du-Monde venait de naître, deux courants
d'eau, l'un frais et l'autre chaud, se déversèrent du ciel pour baigner le corps
de l'Honoré-du-Monde. Que quand l'Honoré-du-Monde venait de naître, deux courants
d'eau, l'un frais et l'autre chaud, se déversèrent du ciel pour baigner le corps
de l'Honoré-du-Monde – ceci je m'en souviens comme d'une qualité extraordinaire de
l'Honoré-du-Monde.
J'ai entendu dire que lorsque l'Honoré-du-Monde venait de naître, les dieux tambourinaient
dans le ciel et éparpillaient des fleurs célestes de lotus bleu, des fleurs célestes
de lotus rouge, des fleurs célestes de lotus écarlate, des fleurs célestes de lotus
blanc, des fleurs de l'arbre de corail céleste et de l'encens fin de bois de santal.
Que lorsque l'Honoré-du-Monde venait de naître, les dieux tambourinaient dans le
ciel et éparpillaient des fleurs célestes de lotus bleu, des fleurs célestes de lotus
rouge, des fleurs célestes de lotus écarlate, des fleurs célestes de lotus blanc,
des fleurs de l'arbre de corail céleste et de l'encens fin de bois de santal – ceci
je m'en souviens comme d'une qualité extraordinaire de l'Honoré-du-Monde.
J'ai entendu dire qu'à un moment donné, l'Honoré-du-Monde était au palais de son
père, le roi Suddhodana, qui supervisait l'agriculture pendant la journée. Assis
sous un pommier rose [l'Honoré-du-Monde], séparé des désirs, séparé des états malfaisants
et malsains, avec une application initiale et soutenue de l'esprit, avec joie et
bonheur nés de la séparation, demeurait en ayant atteint la première absorption (dhyāna).
À ce moment-là, il était midi passé, les ombres de tous les autres arbres avaient
bougé, mais l'ombre de ce pommier était restée immobile, apportant de l'ombre au
corps de l'Honoré-du-Monde.
À ce moment-là, le [chef] Suddhodana Śākya, qui supervisait l'agriculture, s'approcha
d'un ouvrier et demanda : 'Ouvrier, où est le prince ?'
L'ouvrier répondit : 'Votre Majesté, le prince est maintenant sous le pommier rose.'
Ensuite, le Śākya Suddhodana se rendit au pommier rose. À ce moment-là, le Śākya
Suddhodana vit que, après midi, les ombres de tous les autres arbres avaient bougé,
mais l'ombre de ce pommier était restée immobile, apportant de l'ombre au corps de
l'Honoré-du-Monde.
Puis il pensa : 'Maintenant, ce prince est le plus merveilleux, le plus remarquable,
il possède un grand pouvoir supranormal, une grande et puissante vertu, un grand
mérite, un grand et puissant pouvoir. Pourquoi ? Parce que, après midi, les ombres
de tous les autres arbres ont bougé, mais l'ombre du pommier seul est restée immobile,
apportant de l'ombre au corps du prince.'
Honoré-du-Monde, qu'il était passé midi et que les ombres de tous les autres arbres
avaient bougé, mais l'ombre du pommier rose était restée immobile, apportant de l'ombre
au corps de l'Honoré-du-Monde – ceci je m'en souviens comme d'une qualité extraordinaire
de l'Honoré-du-Monde.
J'ai entendu dire qu'à un moment donné, l'Honoré-du-Monde vivait dans la Grande Forêt
de Vaiśālī. À l'aube, quand la nuit fut finie, l'Honoré-du-Monde mit ses robes, prit
son bol et entra dans Vaiśālī pour mendier de la nourriture. Ayant fini de mendier
de la nourriture [et mangé son repas], il rangea ses robes et sa cuvette, se lava
les mains et les pieds et, avec une natte sur son épaule, alla dans la forêt. Arrivé
sous un palmier, il étendit sa natte et s'assit en tailleur. Puis, quand midi avait
passé, les ombres de tous les autres arbres avaient bougé, mais l'ombre de ce palmier
était restée immobile, apportant de l'ombre au corps de l'Honoré-du-Monde.
Ensuite, le Śākya Mahānāma, qui se promenait après midi, entra dans la Grande Forêt.
Il vit que, après midi, les ombres de tous les autres arbres avaient bougé, mais
l'ombre de ce palmier était restée immobile, apportant de l'ombre au corps de l'Honoré-du-Monde.
Puis il pensa : 'Le renonçant Gautama est le plus merveilleux, le plus remarquable.
Il possède un grand pouvoir supranormal, une grande et puissante vertu, un grand
mérite, un grand et puissant pouvoir. Pourquoi ? Parce que, après midi, les ombres
de tous les autres arbres ont bougé, mais l'ombre du palmier seul est restée immobile,
fournissant de l'ombre au corps du renonçant Gautama.'
Honoré-du-Monde, qu'il était passé midi et que les ombres de tous les autres arbres
avaient bougé, mais l'ombre du palmier était restée immobile, apportant de l'ombre
au corps de l'Honoré-du-Monde – ceci je m'en souviens comme d'une extraordinaire
qualité de de l'Honoré-du-Monde.
J'ai entendu dire qu'à un moment donné, l'Honoré-du-Monde vivait dans la Grande Forêt
de Vaiśālī. À ce moment-là, les moines avaient placé les bols de l'aumône à l'extérieur
sur le sol et le bol de l'Honoré-du-Monde était parmi eux.
Puis un singe vint et s'enfuit avec le bol du Bouddha. Les moines réprimandèrent
le singe, craignant qu'il brise le bol du Bouddha.
Le Bouddha dit aux moines : 'Arrêtez ! Arrêtez ! Ne le réprimandez pas. Il ne cassera
pas le bol.'
Alors le singe emporta le bol du Bouddha et se rendit à un arbre sāla. Il gravit
lentement l'arbre. Ayant atteint le sommet de l'arbre sāla, il prit du miel et en
remplit le bol. En descendant lentement de l'arbre, il revint et s'approcha du Bouddha.
Il offrit ensuite respectueusement le bol de miel à l'Honoré-du-Monde, mais l'Honoré-du-Monde
ne l'accepta pas. Alors ce singe se retira d'un côté, prit un morceau de bâton, et
enleva quelques insectes [du miel dans le bol]. Après avoir enlevé les insectes,
le singe de nouveau offrit [le bol] au Bouddha. Mais encore, le Bouddha ne l'accepta
pas. Le singe se retira de nouveau d'un côté, ajouta de l'eau au miel, et revint
l'offrir de nouveau au Bouddha. L'Honoré-du-Monde l'accepta facilement. Voyant que
le Bouddha avait accepté le bol de miel, le singe fut fou de joie. Dansant et tourbillonnant,
il partit.
Que l'Honoré-du-Monde, en acceptant un bol de miel, fit en sorte que ce singe se
réjouisse, danse, et tourbillonne avant de partir – ceci je m'en souviens comme d'une
qualité extraordinaire de l'Honoré-du-Monde.
J'ai entendu dire qu'à une époque, l'Honoré-du-Monde séjournait à Vaiśālī à la Salle
à Pignons près du Lac des Singes.
À ce moment-là, l'Honoré-du-Monde séchait sa natte au soleil, la secouant et la nettoyant.
Alors un grand nuage intempestif vint couvrir le ciel et allait verser la pluie ;
mais devait attendre l'Honoré-du-Monde. Ayant fini de sécher, de secouer et de nettoyer
sa natte, et l'ayant mise de côté dans un certain endroit, l'Honoré-du-Monde prit
un balai et se dirigea vers la terrasse de la maison. En voyant que l'Honoré-du-Monde
avait rangé la natte de côté, le grand nuage commença à déverser des pluies torrentielles
qui inondèrent les hautes terres et les basses terres.
Que l'Honoré-du-Monde fit en sorte que ce grand nuage retint sa forte pluie qui allait
inonder les hauts plateaux et les plaines, jusqu'à ce qu'il vit que l'Honoré-du-Monde
avait rangé sa natte, ceci je m'en souviens comme d'une qualité extraordinaire de
l'Honoré-du-Monde.
J'ai entendu dire qu'à une époque, l'Honoré-du-Monde vivait parmi les Vajjīs, assis
sous un arbre royal sāla près du Bosquet Source Chaude.
À ce moment-là, il était midi passé, les ombres de tous les autres arbres avaient
bougé, mais l'ombre de cet arbre sāla royal était restée immobile, apportant de l'ombre
au corps de l'Honoré-du-Monde.
À ce moment-là, le propriétaire du jardin Rama était en train d'inspecter le bosquet.
Il vit que, après midi, les ombres de tous les autres arbres avaient bougé, mais
l'ombre du royal sāla seul était restée immobile, apportant de l'ombre au corps de
l'Honoré-du-Monde.
Puis il pensa : 'Le renonçant Gautama est le plus magnifique et le plus merveilleux.
Il a un grand pouvoir supranormal, une grande et puissante vertu, un grand mérite,
un grand et puissant pouvoir. Pourquoi ? Parce que, après midi, les ombres de tous
les autres arbres ont bougé, mais l'ombre du royal sāla seul est restée immobile,
donnant de l'ombre au corps du renonçant Gautama.'
Honoré-du-Monde, que midi avait passé et que les ombres de tous les autres arbres
avaient bougé, mais l'ombre du royal sāla seul était restée immobile, apportant de
l'ombre au corps de l'Honoré-du-Monde – ceci je m'en souviens comme d'une qualité
extraordinaire de l'Honoré-du-Monde.
J'ai entendu dire qu'à une époque, l'Honoré-du-Monde demeurait au Sanctuaire Ātumā.
À ce moment-là, à l'aube, quand la nuit fut finie, l'Honoré-du-Monde mit ses robes,
prit son bol à aumônes et entra dans le village d'Ātumā pour mendier de la nourriture.
Ayant fini de mendier de la nourriture [et mangé son repas], il rangea ses robes
et son bol et se lava les mains et les pieds. Portant une natte sur son épaule, il
entra dans le sanctuaire pour méditer.
À ce moment-là, il y avait un grand orage avec de la grêle, qui tua quatre vaches
et deux fermiers. Pendant le cortège funèbre [qui suivit], la foule faisait un grand
bruit, qui se répercutait [tout autour]. Pendant ce temps, l'Honoré-du-Monde s'était
levé de sa méditation assise en fin d'après-midi et était sorti du sanctuaire pour
pratiquer la méditation en plein air.
À ce moment-là, un homme parmi la grande foule vit que l'Honoré-du-Monde s'était
levé de sa méditation assise en fin d'après-midi et était sorti du sanctuaire pour
pratiquer la méditation en plein air.
Par conséquent, il s'approcha du Bouddha et, après avoir rendu hommage aux pieds
[du Bouddha], il le suivit en marchant en méditation.
Voyant cet homme derrière lui, le Bouddha lui demanda : 'Pourquoi la foule fait-elle
un grand bruit, qui se répercute [tout autour] ?'
L'homme répondit : 'Honoré-du-Monde, aujourd'hui il y a eu un grand orage avec de
la grêle, qui a tué quatre vaches et deux fermiers. [Maintenant,] pendant le cortège
funèbre, la foule fait un grand bruit, qui résonne [tout autour]. Honoré-du-Monde,
n'avez-vous pas entendu le son à ce moment ?'
L'Unique Honoré-du-Monde répondit : 'Je n'ai entendu aucun son.'
[L'homme] demanda encore : 'Honoré-du-Monde, étiez-vous endormi à ce moment ?'
[L'Honoré-du-Monde] répondit : 'Non.'
[L'homme] demanda à nouveau : 'Honoré-du-Monde, à ce moment-là, vous étiez éveillé
[cependant] vous n'avez pas entendu ce grand bruit ?'
[L'Honoré-du-Monde] répondit : 'C'est ainsi.'
Alors l'homme pensa : 'Le plus merveilleux ! Le plus remarquable ! Extrêmement calme
est la demeure du Tathāgata, qui est libre de tout attachement et pleinement éveillé.
Pourquoi ? [Parce qu'il] n'a pas entendu un si grand bruit [même si] il était éveillé.'
Que l'Honoré-du-Monde n'entendit pas un si grand bruit [même s'il] était éveillé,
ceci je m'en souviens comme d'une qualité extraordinaire de l'Honoré-du-Monde.
J'ai entendu dire qu'une fois l'Honoré-du-Monde demeurait à Uruvela, sur la rive
de la rivière Nairañjanā, sous un figuier indien près du fleuve, alors qu'il venait
d'atteindre le chemin de la bouddhéité. À ce moment-là, de fortes pluies tombèrent
et durèrent sept jours, inondant les hautes terres et les basses terres, et tout
fut sous l'eau. Au milieu de cette inondation, l'Honoré-du-Monde pratiquait la méditation
en plein air, ce qui fit se lever la poussière.
Que l'Honoré-du-Monde pratiquait la méditation en plein air au milieu de ce déluge
et ceci fit se lever la poussière – ceci je m'en souviens comme d'une qualité extraordinaire
de l'Honoré-du-Monde.
J'ai entendu que le Roi Māra suivit le Bouddha pendant six ans, cherchant à le critiquer.
N'étant pas en mesure de trouver une quelconque faute, il devint lassé et se retourna.
L'Honoré-du-Monde, que le Roi Māra suivit pendant six ans en cherchant à trouver
la faute chez lui et, étant incapable d'en trouver une, devint lassé et se retourna
– ceci je m'en souviens comme d'une qualité extraordinaire de l'Honoré-du-Monde.
J'ai entendu dire que l'Honoré-du-Monde resta attentif à son corps incessamment pendant
sept ans. Que l'Honoré-du-Monde resta attentif à son corps pendant sept ans – ceci
je m'en souviens comme d'une qualité extraordinaire de l'Honoré-du-Monde."
Alors, l'Honoré-du-Monde dit :
"Ānanda, souvenez-vous en outre de cette qualité extraordinaire du Tathāgata. Ānanda,
le Tathāgata est conscient des sentiments quand ils surgissent, demeurent et s'éteignent,
en étant conscients d'eux continuellement, sans un moment d'être inconscient d'eux.
Ānanda, le Tathāgata est conscient des pensées…des perceptions à mesure qu'elles
surgissent, demeurent, et s'éteignent, en étant conscient d'elles continuellement,
sans un moment d'être inconscient d'elles. Par conséquent, Ānanda, souvenez-vous
en outre de cette qualité extraordinaire du Tathāgata."
C'est ce que le Bouddha dit. Ayant entendu les paroles du Bouddha, le vénérable Ānanda
et les [autres] moines furent ravis et s'en souvinrent bien.
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