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Les Quatre Sceaux du Dharma Authentique


Quel que soit le lieu où l'on se rend afin de chercher l'enseignement oral et écrit du Bouddha, il importe d'avoir un esprit ouvert mais aussi du recul et une certaine vigilance à propos de ce qui s'y trouve. En cette période de déclin du Dharma, cela est essentiel pour ne pas s'égarer. Les doctrines sont nombreuses, des plus anciennes aux plus récentes, et marquées par bien des vues erronées. Afin d'éviter de se fourvoyer, il importe de connaître globalement les Quatre Sceaux du Dharma Authentique. Cela signifie que si ces sceaux ne sont pas présents en un lieu visité mais rejetés, alors il faut le quitter. Quels sont-ils brièvement (car ils sont très profonds et l'objet ici n'est pas de les développer) ?


Le Premier Sceau : tous les composés sont impermanents.

Cela signifie qu'ils sont dépourvus d'un soi, n'ont aucune nature propre, et en ce sens au-delà de la construction ou de la destruction.

Tout comme une succession rapide d'images donne l'illusion d'un mouvement autonome, il en est de même pour chaque composé. Il n'est pas uniquement impermanent au sens de changement continuel, mais au sens d'inexistence même instantanée ou transitoire. Ainsi, les composés sont aussi insaisissables.


Le Second Sceau : tous les composés sont souffrance.

L'absence d'un soi est le sens de souffrance, la fin de la joie est le sens de souffrance, l'absence d'aspiration est le sens de souffrance, l'enseignement du mot souffrance est le sens de souffrance, l'expression de l'espace est le sens de souffrance.

Comme tout composé n'a pas d'existence inhérente, il est assujetti au changement, ce qui est souffrance. La quête de toute joie en elle-même est souffrance, et quand cette joie est trouvée, elle prend fin tôt ou tard, ce qui est souffrance, ou bien cette joie devient elle-même souffrance, ce qui est souffrance. L'absence d'aspiration est l'absence d'aspiration nourrie pour l'émancipation, l'asservissement par l'ignorance originelle, ce qui est souffrance. La souffrance désignée en tant que souffrance est souffrance. L'espace est incomposé, et ce par quoi il est désigné, c'est-à-dire les composés, est souffrance.     


Le Troisième Sceau : les phénomènes sont dépourvus d'un soi.

Ils sont vides, insubstantiels, creux, insignifiants.

Par exemples :

- si on considère le corps humain et qu'on le découpe physiquement ou mentalement, au-delà des os vidés, il ne reste que l'espace. Chaque composante ne peut être considérée comme une entité immuable, éternelle ou indépendante ;

- si on considère le phénomène 'temps', le passé n'est plus et ne dépend que de la mémoire, le présent est indéterminé du fait de l'impermanence continuelle, le futur n'est pas encore. Le passé 'remémoré mentalement' est vide de nature propre comme un reflet ou la pensée. Le présent désigne une suite continue très courte de perceptions qui sont insignifiantes ou dépourvues de marques propres. Le futur est une projection creuse non fixée.


Le Quatrième Sceau : l'au-delà des peines est la paix.

Ce n'est pas la paix dans le sens d'apaisement, c'est l'établissement dans le sans-signe, l'apaisement de tous les signes.

La paix désigne la transcendance des trois états relatifs et alternatifs que sont la joie, la neutralité, et la douleur. Elle n'est pas un soulagement car autrement elle serait encore conditionnée et assujettie à l'impermanence. Elle n'a rien à voir avec une quelconque sensation puisqu'elle rompt avec la chaine interdépendante. Elle est sans signe car au-delà de la dualité. Elle est comme l'espace qui n'a aucun signe. La paix désigne aussi le nirvāṇa sans résidu.


Il est possible de rajouter un Cinquième Sceau qui est : les phénomènes sont vides. Tous ces sceaux réunis peuvent former un seul sceau : la Vraie Réalité Unique.


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