Partie 1 (20 posts) du Fil « Invocation&Pensée» - Auteur : Minh-Thọ / Ksh
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22/05/2012
Bonjour Adeptes du Dharma Terre Pure,
Le beau temps arrive, non ?
L'occasion m'est
donnée, suite à une sollicitation de "Rémi" d'ouvrir ce fil que j'ai nommé "Invocation&Pensée".
Ce fil devrait être utile, en tout cas tel est mon souhait, aux pratiquants sincères
et engagés sérieusement de la Porte du Dharma Terre Pure qui voient se dresser l'obstacle
de la "pensée" dans leur pratique.
L'adepte Terre Pure devrait garder à l'esprit qu'il
faut réunir Trois Conditions Essentielles pour pouvoir renaître en Terre Pure du
Bouddha Amitabha : la foi – le vœu sincère et ardent – la pratique de l'invocation.
Cette
Triade est facilitée par le développement de l'esprit d'éveil et est supportée par
des bases solides à acquérir sans laisser interférer le moindre doute : la renaissance,
la loi de cause à effet, l'impermanence ou encore le renoncement à ce monde.
- L'esprit
d'éveil est celui de vouloir renaître en Terre Pure dès la fin de cette vie [ou au
cours de cette vie] pour, auprès du Bouddha Amitabha, progresser rapidement vers
l'éveil suprême. Mais même sans attendre l'atteinte de cet éveil suprême en Terre
Pure, au niveau de renaissance non rétrogradable acquis, il sera possible d'apparaître
en ce bas-monde ou d'autres pour aider réellement les êtres. Ceci implique de ne
plus rechercher son propre bonheur ici-bas mais celui des autres avec l'aide de la
sagesse.
- La loi de cause à effet, appliquée à la Terre Pure, signifie que dans
toutes nos actions, pourvu qu'elles soient guidées par la perfection de l'éthique
et les dix actes vertueux, les mérites certains qui en découlent devraient être dédiés
à notre renaissance certaine en Terre Pure. Par exemple, si une personne nous offre
un objet qui nous plaît, avoir immédiatement l'envie de l'offrir au Bouddha Amitabha
en visualisant son corps. Les malheurs doivent être endurés comme une purification
nécessaire du mauvais karma en vue de la renaissance.
- L'impermanence, appliquée
à la Terre Pure, permet de développer la perfection de la diligence dans l'invocation
du nom du Bouddha à chaque instant, sans découragement, sans lassitude, sans paresse
et sans attente [de signe de réalisation quelconque], et ce, quelles que soient nos
activités de tous les jours. Elle permet de ne plus se laisser distraite par les
plaisirs du monde. L'esprit d'urgence dans l'exercice du Dharma prévaut car la mort
est certaine et la méthode Terre Pure est extrêmement difficile à rencontrer; bien
plus que d'acquérir la condition humaine.
- Le renoncement, appliquée à la Terre Pure,
signifie que les imperfections de la prison du samsara doivent être claires et actives
en l'esprit de l'adepte, car si l'on reste attaché à ce monde [famille, enfants,
biens, à soi-même, aux activités diverses, etc.], comment peut-on vouloir vraiment
le quitter pour la Terre Pure du Bouddha Amitabha ? Ce serait comme vouloir aller
dans deux directions opposées simultanément !
Grâce à ces quatre bases supports qui
fondent un état d'esprit bien motivé et notre manière de vivre saine, la pensée grossière
habituelle, reflet du mauvais karma et des tendances habituelles, qui émerge aussi
lors d'une invocation finira par ne plus se présenter comme un obstacle et s'estomper
progressivement. En aucune façon, il faut chercher absolument à ne pas en avoir.
Elle peut être nécessaire comme rappel pour activer et maintenir l'invocation pure.
En aucun cas, on ne devrait se mettre à analyser la nature de la pensée pendant une
invocation. Un objectif est que la pensée discursive devienne la seule pensée au
Bouddha Amitabha.
Quand l'adepte a trop de pensées en générale, il est bon de commencer
par invoquer quelques minutes avec la méthode silencieuse qui s'appuie sur la respiration,
à savoir "Amitabha" ou "Namo Amitabha" à chaque inspiration ou groupe d'inspiration-respiration.
Ensuite, de par mon expérience, au cours de l'invocation orale qui est la plus courante,
deux états d'esprit liés [bien qu'illusoires] sont possibles : il y a un "je qui
invoque" et un "je qui écoute le son de l'invocation".
Lorsque l'état du "je qui invoque"
se pose, l'ego peut prendre de la force et stimuler les sens à travers l'agitation
du corps et des pensées, au point de faire perdre l'invocation. Dans ce cas, tout
en maintenant l'invocation, on pourra :
- porter l'attention sur les pensées pour
reconnaître leur impermanence - s'il y a usage du toc-toc, appliquer l'attention pour
accorder parfaitement le rythme avec celui des syllabes de l'invocation. - s'il y
a usage du mala, ne pas perdre le comptage. - se souvenir que notre invocation est
un appel et une louange au Bouddha Amitabha que l'on pourra observer mentalement
par la visualisation de son corps ou les yeux ouverts fixés sur sa représentation
sur notre autel - accélérer l'invocation en gardant un rythme régulier continu ou
légèrement mélodieux qui attache l'esprit. - basculer vers l'autre état du "je qui
écoute le son de l'invocation" en s'oubliant soi-même. L'écoute peut être intérieure
comme extérieur (mentale comme par les oreilles). Le son devrait être non localisé.
Lorsque
l'état du "je qui écoute le son de l'invocation" perd de sa vigueur par manque de
lucidité et sensation de monotonie, des pensées émergentes peuvent interférer. Dans
ce cas, tout en maintenant l'invocation, on peut :
- porter l'attention sur les pensées
pour reconnaître leur impermanence - s'il y a usage du toc-toc, oublier que l'on
toc. - s'il y a usage du mala, ne pas perdre le comptage. - visualiser la Terre Pure
et imaginer que le son provient directement de la Terre Pure à travers les arbres,
les oiseaux, les Bodhisattvas qui y résident, etc. - accélérer l'invocation en gardant
un rythme régulier continu ou légèrement mélodieux qui attache l'esprit. - re-basculer
vers l'état du "je qui invoque".
Ainsi, en reconnaissant et s'appuyant sur ces deux
états alternés, les pensées devraient moins perturber et finiront par n'être que
des mirages inoffensifs. L'invocation pourra se prolonger plus aisément en durée
sans fatigue et les maux de tête, s'il y en avait au début, finiront pas s'estomper.
Penser aussi à invoquer du cœur et non de la tête.
Hors d'une séance dédiée à l'invocation,
si notre souhait de renaissance et notre pensée au Bouddha Amitabha demeurent de
plus en plus présents en l'esprit, cela est déjà un très bon signe !
À suivre.
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01/06/2012
... et si nous avancions un peu avec l'invocation et la pensée ?
Toujours par expérience,
des deux états d'esprit illusoires soulignés précédemment, c'est-à-dire celui du
"je qui invoque" et l'autre du "je qui écoute le son de l'invocation", je soulignerai
ceci :
- Pour l'état du "je qui invoque", l'invocation est telle que le corps n'est
plus vu comme extérieur et séparé de l'esprit qui invoque. Un peu comme s'il y avait
unification du "je" mentale avec le "je" corporel. Cet état est difficile à maintenir.
Cependant, il me semble que si l'on est capable de le maintenir avec l'entraînement,
le 'son du nom du Bouddha' et le 'corps' seront d'une seule saveur et indissociés.
Les consciences sensorielles qui donnent l'illusion du corps physique 'retourneront'
vers l'unité de la conscience mentale par le biais de la fermeture de l'invocation,
et cette conscience ensuite se résorbera dans la conscience profonde réservoir ālaya.
L'invocation du nom du Bouddha a le pouvoir de nettoyer cette conscience ālaya dite
aussi réservoir des graines karmiques...
- Pour l'état du "je qui écoute le son de
l'invocation", le plus courant et naturel, on peut écouter notre propre son émis
par la voix ou le son extérieur (d'une bande sonore par exemple). L'attention est
captée par le nom du Bouddha et la succession des syllabes. Si l'invocation est lente,
on perçoit une succession de 'wagons' formés par le groupe 'Namo Amitabha Bouddha'.
Il existe un laps de temps entre ces wagons au cours desquels la pensée grossière
ou subtile peut interférer. L'accélération de l'invocation au point où les wagons
finissent par apparaître comme 'un seul fil continu' est alors préconisé. En outre,
il se peut que dans cette écoute, une forme de lassitude émerge avec le temps. Il
est alors possible de reposer cette écoute sans la poursuivre, mais aussi sans la
perdre, en se détachant dans l'état de conscience sous-jacente silencieuse et omniprésente.
Dans cet état de fond semblable à un vase illimité, l'invocation fonctionne comme
une pluie qui se déverse et est porteuse de la force de bénédiction du Bouddha Amitabha
et ses Vœux. Non localisée, cette pluie vertueuse d'invocation est comme le rayonnement
apparent d'une étoile dans l'obscurité céleste. Bien que l'on parle de rayonnement,
il n'y a pas de rayonnement car la lumière de l'étoile et le fond céleste sont identiques
en essence. Comme autre image, le rayonnement de l'invocation est semblable à une
ride sur la surface de l'eau. Demeurer dans cette absorption apporte un grand bienfait...Appliquez
donc et donnez ensuite votre retour !
Enfin pour cette fois-ci, il me parait important
de se positionner de la meilleure façon avant d'entamer une séance - surtout longue
- d'invocation du nom du Bouddha Amitabha, un peu comme pour s'adonner à la méditation
śamatha. Car autrement, l'adepte risque de gigoter comme une cigogne et sera loin
de l'absorption mentionnée ci-dessus. Je dis cela car j'en est vu ainsi, des adeptes
de grande souplesse !
À suivre.
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07/06/2012
... let's keep on !
J'ai écrit dans mon premier message, cette phrase : "Un objectif
est que la pensée discursive devienne la seule pensée au Bouddha Amitabha."
La seule
pensée au Bouddha Amitabha ne se pratique pas seulement dans une session dédiée mais
à chaque instant dans la vie ordinaire. Heureusement, les pensées discursives ne
forment pas un fil continu permanent. Quelle que soit l'activité mondaine et quel
que soit l'endroit – au travail, en marchant dans la rue, en étant assis ou allongé,
immobile, etc. – il apparaît toujours des intervalles de temps réduits en l'esprit
ou le mental, au cours desquels il est possible de réciter mentalement 'Amitabha'
ou 'Namo Amitabha' ou 'A Di Đà Phật', ne serait-ce qu'une seule fois. Si l'on arrive
à invoquer sans effort ainsi, même de façon réduite et éparse toute la journée, ceci
est déjà avoir la pensée du Bouddha Amitabha. Cette pensée du Bouddha est donc aussi
une mémoration ou un souvenir permanent au Bouddha Amitabha, laquelle devrait reposer
sur un fort vœu de renaissance en Terre Pure et une forte foi. L'expérience de la
souffrance – vue ou vécue – aide à avoir cette pensée. Avec l'entraînement, cette
pensée-invocation émergera sans effort tout au long de la journée. Parfois, elle
pourra émerger de façon inconsciente et son pouvoir est très grand !
Je me souviens
de cette anecdote récente qui m'a été rapportée au sujet d'une personne que j'ai
moi-même rencontré. Cette jeune femme, d'origine vietnamienne, ne pratique pas régulièrement
l'invocation du nom du Bouddha. Tout juste va-t-elle dans une pagode aux jours J
dans l'année et allume son autel par tradition. Un jour, alors qu'elle circulait
dans son pays d'origine, sans casque, elle fut percutée et sa tête cogna le sol.
Dans un état de pseudo coma, ses lèvres se mirent à réciter spontanément le nom du
Bouddha Amitabha ! Elle a survécu à son accident sans trop de séquelles et sans doute
grâce à des mérites des vies passées. La récitation réflexe qu'elle eut, repose sur
une foi profonde ancrée et démontre que le nom du Bouddha Amitabha touche au plus
profond du réservoir de la conscience, et ses effets insoupçonnés ne se perdent pas.
Ainsi, l'adepte devrait avoir la pensée au Bouddha Amitabha tous les jours, de sorte
que cette empreinte s'amplifie au plus profond de sa conscience fondamentale. Invoquer
le nom du Bouddha consciemment a des effets extraordinaires, comme l'enseignent le
Bouddha Sakyamuni et les deux grands Bodhisattvas Avalokiteśvara et Mahāsthāmaprāpta.
Mais invoquer même inconsciemment, permet de récolter des effets extraordinaires.
La seule grande pensée au Bouddha Amitabha est la réunification des pensées discursives
alimentées par les portes sensorielles. Si l'on arrive à cesser d'alimenter grossièrement
les cinq consciences sensorielles de base – auditive, tactile, olfactive, visuelle
et gustative – en commençant par se détacher des objets extérieurs, la conscience
mentale peut alors être imprégnée uniquement du nom du Bouddha et ne faire plus qu'un
avec lui. Des cinq consciences de base, la conscience auditive est préconisée comme
meilleur moyen par le Bodhisattva Avalokiteśvara pour tendre vers le samādhi de l'invocation
ou du souvenir du Bouddha Amitabha. La conscience auditive comme moyen, allié au
pouvoir du nom du Bouddha Amitabha, permet de défaire les nœuds des quatre autres
consciences et étendre cette imprégnation dans la conscience mentale au point où
la Terre Pure apparaîtra. Quiconque arrive à ce niveau est proche de la nature de
Bouddha !
Mais avant cela, des signes de réalisations pourront apparaître : perception
d'odeurs d'encens céleste, vision de fleurs de lotus, vision du Bouddha Amitabha
par exemple, et même de la lumière émise à chaque invocation par la bouche comme
cela me fut rapporté – de bouche à oreille – au sujet d'une pratiquante contemporaine
d'un village chinois reculé !
La vision du Bouddha Amitabha n'est pas exclusive à
des êtres exceptionnels. Si la pensée au Bouddha est forte et la foi pure, quiconque
peut voir le Bouddha Amitabha apparaître. Les anecdotes ne manquent pas à ce sujet.
L'une
d'elle fut rapportée par le grand patriarche indien de la Terre Pure Nagarjuna dans
l'un de ses textes sur la grande perfection de la sagesse transcendante. Il raconte
l'histoire d'un moine de notre ère, qui pratiquait toujours la récitation du Sutra
du Bouddha Amitabha et du Sutra de la Maha-Prajñā-pāramitā, comme dans la plupart
des pagodes asiatiques aujourd'hui. Sur le point de mourir, il s'adressa à ses disciples
en disant, "Le Bouddha Amitabha et sa grande assemblée sont tous venus. Je vais partir
de suite et rejoindre la Terre Pure." En un instant, sa vie prit fin et quand ses
disciples eurent fini de procéder à la crémation, ils trouvèrent comme 'relique'
sa langue non brûlée ! Pourquoi sa langue n'a pas brûlé ? Cela vient de la récitation
de la Maha-Prajñā-pāramitā. Pourquoi a-t-il vu le Bouddha Amitabha ? Cela vient de
sa récitation assidue.
N'est-ce pas magnifique ? La pensée-invocation du nom du Bouddha
est simple et non simple, ordinaire et extraordinaire. Bien plus qu'un exercice apparent
'd'hypnose' comme certains pourraient avancer à tord en mélangeant tout !
À suivre.
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27/06/2012
...en ce jour, poursuivons sur la fameuse pensée au Bouddha Amitabha !
Récemment,
j'ai pu lire 'par hasard' de la part d'un adepte de la voie tibétaine, que la méthode
qui consiste à réciter des mantras ou des noms de Bouddha, est très longue et moins
efficace pour parvenir à l'état de Bouddha que celle qui consiste à se visualiser
comme déité ! Un sourire m'est alors venu à la bouche, quant à son niveau de 'foi'
et sa connaissance en la Porte du Dharma Terre Pure.
Le Bouddha Sakyamuni a enseigné
spécialement la Perfection de l'Invocation du nom du Bouddha Amitabha comme moyen
le plus adapté en cette période de déclin du Dharma où les passions sont de plus
en plus fortes. Quiconque pratique l'invocation-pensée au Bouddha Amitabha, peut
connaître la libération dès cette vie, même si son mauvais karma n'est pas complètement
purifié (pourvu qu'il ne l'alimente pas, bien évidemment !). En fait, il demeure
immédiatement dans le véhicule de la libération dès qu'il pense continuellement au
Bouddha Amitabha.
Tandis que d'autres pratiques ne peuvent pas permettre à l'adepte
lambda manquant de vertus – ordonnés ou non – de renaître en une Terre Pure de Bouddha,
seule la pensée du nom du Bouddha Amitabha peut lui faire gagner une renaissance
en une Terre Pure, celle de l'ouest.
Il n'est donc pas vain d'avoir tous les jours
une pensée au Bouddha Amitabha, tout en gardant en mémoire qu'une pensée pure est
opérante et n'est pas sans effets. L'heureux résultat de libération du samsara, bien
que retardé jusqu'au moment de la mort, sera acquis de façon certaine. Il ne faut
pas douter de la parole du Bouddha Sakyamuni !
Me viennent à l'instant, ces analogies
:
- L'outil d'un sculpteur qui progressivement donne forme à une magnifique statue
de Bouddha. Au début, les traits sont vagues et la statue méconnaissable et insignifiante.
Mais avec le temps et la persévérance, la statue se révélera. L'outil est comme la
pensée au Bouddha Amitabha qui révèle notre nature de Bouddha et la matière sculptée
est comme la conscience fondamentale.
- Le dosage colorimétrique en chimie, comme
celui du permanganate de potassium (couleur violette) avec le sel de Mohr (couleur
verdâtre). On verse goutte à goutte la solution violette dans la solution verdâtre,
et au bout d'un certain temps seulement, la solution verdâtre change de couleur et
vire au jaune orangé. Chaque goutte violette est comme la pensée au Bouddha Amitabha
qui ne se perd pas, la solution verdâtre est la conscience souillée, et la solution
jaune orangée est la conscience-sagesse du Bouddha.
- L'eau boueuse qui symbolise
l'esprit agité. Si l'on verse goutte à goutte ou de façon continue, de l'eau pure
dans cette eau boueuse dont le récipient est illusoire, avec le temps, elle finira
par s'éclaircir et apparaîtra sa naturelle clarté. La boue finira par décanter pour
finir comme une poussière dans une eau pure illimitée. Chaque goutte est comme une
pensée au Bouddha qui ne se perd pas et revient à sa nature essentielle.
- La corde
et le feu. A mesure que le feu brûle la corde, celle-ci disparaît progressivement.
Une fois brûlée entièrement, le feu disparaît aussi. La corde représente les pensées
grossières et mauvais karmas qui lient au samsara, et le feu est comme la pensée
au Bouddha Amitabha. Quand tous deux disparaissent en même temps, il en est comme
d'une fusion dans la non-dualité et la non-substantialité.
- Le malade qui prend le
bon médicament pour se soigner. Au cours du traitement, il ne ressent pas encore
la guérison même si celle-ci a débuté dès la première prise. Mais après la durée
prescrite, il finira pas s'en rendre compte avec joie. Le malade est l'esprit initial
qui invoque. Le traitement est comme la pensée au Bouddha Amitabha dont les effets
sont insoupçonnés. A mesure de l'invocation-pensée, les afflictions vont diminuer
et la joie intérieure va émerger.
- Le fruiticulteur qui s'efforce de produire des
fruits pour nourrir les gens. Chaque beau fruit produit et cueilli, le rend content.
Bien qu'il sache que ce beau fruit finira par le quitter, il ne sombre pas dans la
peine. Car au fond, il sait que d'autres fruits à cueillir apparaîtront de son labeur
et que cela nourrira bien des gens. L'adepte Terre Pure est comme le fruiticulteur.
Chaque pensée au Bouddha qu'il produit avec confiance et sans lassitude, est comme
un fruit, qui malgré sa nature éphémère, apporte des bienfaits à autrui et à lui-même.
Il gagne en paix et sérénité.
- L'enfant qui dessine sur une feuille blanche, des
ronds sans arrêt. Tant qu'il y a de l'espace, il s'amuse à faire des ronds. Au bout
d'un certain temps, les ronds vont se toucher, se chevaucher, se superposer, pour
finir par disparaître en recouvrant tout entier la feuille. L'adepte persévérant
qui pense au Bouddha agit de même. Chaque pensée est comme un rond dessiné sur la
conscience mentale. Plus il a de pensée, plus cette conscience s'imprègne du vœu
et de la foi de vouloir renaître en Terre Pure. La force de ce vœu et de cette foi,
véhiculée par la pensée au Bouddha, déracine les afflictions pour progressivement
révéler la nature de Bouddha en lui....
Ainsi, le pouvoir d'une pensée au Bouddha
est inconcevable. Cette expression "NAMO AMITABHA BOUDDHA", est un trésor de vertus
incommensurables, comme le dit les deux Grands Bodhisattvas (Avalokiteśvara et Mahāsthāmaprāpta)
qui encadrent le Bouddha Amitabha. De lui, émerge toutes les réalisations. Quand
on parcoure mentalement ces lettres, l'écho mental semble balayer l'esprit à la manière
du drapeau qui flotte au vent. Bien qu'il y ait un semblant de mouvement, rien ne
bouge. En parcourant inlassablement cette expression habile, l'écho qui semble une
entité du fait d'habitudes discriminantes depuis la nuit des temps, ne sera plus
perçu comme une entité intérieure ni extérieure. Porteur des bénédictions de tous
les Bouddhas qui en font l'éloge, l'esprit se purifie. L'écho et le 'je' qui pense
seront indifférenciés. A la manière des frissons du corps résultant d'une admiration
intérieure, la pensée au Bouddha ébranle les causes qui maintiennent ce corps samsarique.
Sans attente, sans rien espérer comme signe de réalisation, tôt ou tard, les qualités
éveillées se manifesteront.
Alors que jamais, je n'ai entendu dire qu'un animal a
la capacité de devenir un Bouddha rapidement en suivant la voie de la visualisation
tibétaine ou toute autre, avec la Porte du Dharma Terre Pure, des histoires d'animaux
libérés ne manquent pas ! Comme celle du perroquet qui récitait le nom du Bouddha
pour imiter son maître. Un lotus avait poussé au lieu de son enterrement ! Quelle
autre Porte du Dharma manifeste une si grande compassion des Bouddhas en ce temps
dégénéré ? J'ai pu apprendre récemment par l'image, qu'un chat en Corée, et qui avait
été recueilli blessé puis soigné par un moine, passait tout son temps à contempler
les statuts de Bouddha de l'autel de la pagode, dans une posture de respect surprenante,
et était même devenu végétarien ! A défaut de pouvoir répéter oralement le nom du
Bouddha, il 'pense' à lui en le contemplant de ses grands yeux. Nul doute que ce
chat sera libéré bien plus vite que ceux humains qui ne voient pas leurs limites
!
À suivre.
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02/09/2012
...poursuivons un peu.
Que l'on ne se méprenne pas sur ce qui a été écrit plus haut
en ce qui concerne le fruit ! Invoquer le nom du Bouddha Amitabha par la pensée ne
diffère pas en essence d'une visualisation du Bouddha Amitabha comme objet extérieur
à vénérer ou de 'soi' comme Bouddha.
Une invocation du nom du Bouddha par la pensée
peut générer une image du Bouddha et progressivement par la force du vœu de renaissance,
nous faire percevoir le monde environnant comme la Terre Pure de l'Ouest. Ainsi,
l'adepte devrait s'exercer à 'voir, sentir, toucher, entendre ou goûter les formes
impures – arbres, herbes, fruits, sons, etc. – de ce monde illusoire comme étant
des formes pures – arbres de joyaux, fruits de joyaux, sols moelleux doré, etc. –
de la Terre de l'Ouest. Par l'invocation, il se détache du monde actuel, et en se
détachant du monde actuel, il invoque facilement. S'il arrive au point où tout lui
apparaît comme la Terre Pure de l'Ouest, que ce soit à l'état éveillé ou dans le
sommeil, cet adepte véritablement rare sera sans doute très proche de l'état de Bouddha.
Mais
pour s'approcher de ce modèle supérieur, l'adepte lambda devrait s'exercer progressivement
:
- bien qu'une forme agréable ou désagréable soit encore perçue ordinairement, elle
devrait agir comme cause pour invoquer le nom du Bouddha. Comment ? Si elle est agréable
comme une fleur de lotus, qu'elle soit offerte au Bouddha Amitabha. Si elle est désagréable
comme celle d'une plaie, qu'elle accentue le renoncement au samsara, la compassion
et l'aspiration d'un monde meilleur, traduits par une invocation spontanée intérieure
ou orale.
- bien qu'une odeur agréable ou désagréable soit encore perçue ordinairement,
elle devrait agir comme cause pour invoquer le nom du Bouddha. Comment ? Si elle
est agréable comme celle du bois de santal, qu'elle soit offerte au Bouddha Amitabha.
Si elle est désagréable comme celle des ordures, qu'elle accentue le renoncement
au samsara, la compassion et l'aspiration d'un monde meilleur, traduits par une invocation
spontanée intérieure ou orale.
- bien qu'un objet agréable ou désagréable au toucher
soit encore perçu ordinairement, il devrait agir comme cause pour invoquer le nom
du Bouddha. Comment ? S'il est agréable comme la soie, qu'il soit offert au Bouddha
Amitabha. S'il est désagréable comme les dents d'une scie, qu'il accentue le renoncement
au samsara, la compassion et l'aspiration d'un monde meilleur, traduits par une invocation
spontanée intérieure ou orale.
- bien qu'un son agréable ou désagréable soit encore
perçu ordinairement, il devrait agir comme cause pour invoquer le nom du Bouddha.
Comment ? S'il est agréable comme une mélodie classique, qu'il soit offert au Bouddha
Amitabha. S'il est désagréable comme l'insulte verbale ou le bruit d'un marteau,
qu'il accentue le renoncement au samsara, la compassion et l'aspiration d'un monde
meilleur, traduits par une invocation spontanée intérieure ou orale.
- bien qu'un
goût agréable ou désagréable soit encore perçu ordinairement, il devrait agir comme
cause pour invoquer le nom du Bouddha. Comment ? S'il est agréable comme le fruit
mûr, qu'il soit offert au Bouddha Amitabha. S'il est désagréable comme un liquide
amer, qu'il accentue le renoncement au samsara, la compassion et l'aspiration d'un
monde meilleur, traduits par une invocation spontanée intérieure ou orale.
L'invocation
intérieure ou orale rentre souvent en 'conflit' avec les objets sensoriels extérieurs.
Mais en les appréhendant de manière habile comme cela est illustré dans les exemples
ci-dessus, ils deviennent des supports à l'invocation et ne sont plus à jeter ni
saisir. Cette manière habile ne souffre d'aucune infériorité dans ses effets bénéfiques
face à l'exercice de visualisation directe intérieure de Sukhāvatī comme l'enseigne
la Voie Adamantine. Cette visualisation directe intérieure de Sukhāvatī est une proposition
de raccourci ardu à parcourir.
À suivre.
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04/01/2013
...commençons une nouvelle année en restant "en la Terre Pure". Qu'en dites-vous
'lecteurs lectrices de l'ombre' ?
Vous le voyez, surtout si ce que j'ai écrit auparavant
a été testé, l'application à l'invocation du Bouddha en toute circonstance dans la
vie ordinaire n'est pas chose aisée. Face à un tracas ou un bien-être, l'esprit décentré
empêche aisément d'invoquer le nom du Bouddha. Pourquoi ?
Face à un tracas comme une
douleur physique, l'esprit cherche à s'en défaire par réflexe car il lui donne une
réalité. Qui plus est, il chérit trop le corps qu'il prend pour soi. Face à un bien-être
comme celui qui est procuré par une sensation, l'esprit distrait va chercher à le
maintenir et le reproduire. Il en est ainsi pour le plaisir charnel qui ligote les
êtres dans le samsara.
De ces deux situations, apparaît une faiblesse dans l'entraînement
à la triade évoquée en tout début de file, et précisément une faiblesse du vœu de
renaissance en Terre Pure.
En effet, l'adepte Terre Pure acquière 'facilement' un
certain degré de foi et un certain degré de pratique. Mais cela trouve très vite
une limite lorsque le vœu de renaissance n'est pas renforcé, du fait de nombreux
attachements ou nœuds qui ne sont pas défaits avec détermination.
Le mauvais karma
n'attend pas pour obstruer le pratiquant, surtout quand les causes et conditions
pour qu'il émerge, constituent globalement la nature même du samsara dans lequel
le pratiquant est baigné. Ainsi, la liberté d'invoquer le nom du Bouddha peut difficilement
surpasser la prison des effets des obstructions karmiques si le vœu de renaissance
n'est pas renforcé.
Un vœu de renaissance renforcé s'actualise par une diminution
des vœux mondains en développant constamment la lassitude pour la vie ordinaire.
Comme effet, la liberté d'invoquer se manifeste par des invocations même sporadiques,
en toute circonstance et de toute manière.
Par exemples :
- imaginez-vous en pleine
réunion familiale, autour d'une table bien garnie de mets délicieux. Peut-être que
cela fut le cas pour vous récemment en cette période de fêtes se terminant. De quoi
parle-t-on dans ce cas ? De la famille ? De la santé ? Des biens ? Du travail ? Des
soucis ? Des enfants ? Etc. Êtes-vous capable dans une telle circonstance d'invoquer
le nom du Bouddha mentalement entre deux paroles, en écoutant sans écouter, et à
défaut de pouvoir quitter cette réunion pour invoquer formellement le nom du Bouddha
?
- imaginez-vous dans une salle de spectacle, où tout est conçu pour capter votre
attention et vous divertir. Êtes-vous capable dans une telle circonstance d'invoquer
le nom du Bouddha mentalement ou silencieusement des lèvres quand vous voyez des
images ou entendez des sons divertissants ?
- imaginez-vous dans une situation où
votre enfant est sérieusement malade. Êtes-vous capable dans une telle circonstance
d'invoquer le nom du Bouddha mentalement ou silencieusement des lèvres tout en étant
préoccupée par sa guérison ?
- imaginez-vous dans une situation où vous devez mourir
demain. Êtes-vous capable dans une telle circonstance d'invoquer le nom du Bouddha
sans paniquer et avec la joie d'une possible libération du samsara ?
…
Adeptes ou prétendants adeptes ou supposés adeptes de la Terre Pure ! Observez-vous
tous les jours, et voyez si votre liberté d'invoquer s'accroît. Voyez si votre vœu
de renaissance se renforce à contre-courant des vœux mondains aliénants. Car sans
vœu sincère de renaissance, motivé ou renforcé par la compassion et la sagesse, la
Terre Pure de l'Ouest est encore lointaine.
Adeptes ou prétendants adeptes ou supposés
adeptes de la Terre Pure ! Maintenez ces lignes inspirées !
Si vous êtes capables
de réciter le nom du Bouddha sans cesse, jusqu'au point où les sons d'Amitabha se
mêlent ensemble et les pensées aléatoires ne se posent plus, alors tant mieux ! Vous
réaliserez le samādhi de l'invocation et la perspective de la renaissance en la Terre
Pure est assurée. Si vous êtes fatigués des souffrances de Saha toute la journée,
alors, mettez un terme à votre état d'esprit mondain sans attendre le spectre de
la mort. Soyez résolus à rechercher une renaissance dans la béatitude ultime jusqu'à
votre dernier souffle. D'ici ce dernier, laissez aller vos pensées souillant, et
vers l'attention pure, vous retournerez sûrement.
À suivre.
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17/02/2013
...Oh, le premier message de cette année du serpent ! Est-ce pour "moi" ? Je serai
court...
Avec la force du vœu de renaissance, l'adepte Terre Pure devient un peu à
part. Bien que se fondant dans la sangha ou le mondain impur aisément, son esprit
demeure sans cesse tourné vers la Terre Pure de l'Ouest. Les méthodes autres du Dharma
deviennent accessoires et s'inscrivent dans son engagement sur la voie de l'être
d'éveil pour le bien d'autrui. Il est convaincu que la Porte du Dharma du Bouddha
Amitabha contient toutes les richesses de l'enseignement du Bouddha. Inébranlable
dans son engagement, rien ne pourra le détourner ou le dissuader de son engagement,
pas même le Bouddha en personne.
Par sa pensée récurrente, il s'adonne à un exercice
hors du commun : celui de planter son lotus dans le feu ! Il sait que chaque pensée
au Bouddha de Lumière Infinie fait accroître la fleur de lotus sur laquelle il apparaîtra
dès la fin de cette vie. Aussi longtemps que perdurera sa pensée-invocation, sa fleur
de lotus ne pourra être brûlée par le feu ardent du samsara dans lequel il baigne
depuis la nuit des temps. Elle y flottera comme un mirage dans le ciel, à la fois
réelle et irréelle. Sa fleur de lotus gagnera en scintillement et constamment, il
aura le souhait d'honorer le Bouddha Amitabha de toute manière :
- Au misérable qu'il
croisera, à défaut de pouvoir donner une pièce, il lui invoquera le nom du Bouddha. -
A celui ou celle qui enfreint la pure conduite, à défaut de pouvoir lui enseigner
les règles de discipline, il restera exemplaire et lui invoquera le nom du Bouddha. -
À celui ou celle qui lui manifeste de l'hostilité, il l'endurera et lui invoquera
le nom du Bouddha - À celui ou celle qui manifeste la négligence, la paresse ou l'indolence,
il l'encouragera et lui invoquera le nom du Bouddha. - À celui ou celle qui est pris(e)
d'agitation mentale incontrôlée, il lui invoquera silencieusement le nom du Bouddha. -
À celui ou celle qui est noyé(e) dans les vues erronées, il n'hésitera pas à plonger
dans les enfers pour lui invoquer le nom du Bouddha.
En faisant résonner de la sorte
les quatre syllabes saintes pour autrui, il fait résonner le Bouddha en le cœur pur
enfoui de tous les êtres sensibles. Peut-on évaluer les mérites et les vertus qu'il
gagne de la sorte sans les rechercher ?
En ces temps dégénérés, adepte sincère du
Dharma, pourquoi optes-tu pour la difficulté et le risque d'égarement quand le Bouddha
Grand Compatissant t'offre la quintessence à travers une brève sonorité ?
À suivre.
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22/05/2013
...Et voilà déjà plus de trois mois écoulés depuis mon dernier message et la mort
qui toujours s'approche à grand pas ! Vous avez vieilli n'est-ce pas lecteurs lectrices
?
N'êtes-vous pas effrayé(e)s de ce sombre spectre qui s'abattra sur vous de façon
certaine, aujourd'hui ou demain ? N'êtes-vous pas réjoui(e)s de ce sombre spectre
qui s'abattra sur vous de façon certaine, aujourd'hui ou demain ?
À quelle catégorie
faites-vous partie ? Celle des êtres effrayés qui se disent qu'il faut profiter de
la vie, travailler encore et toujours pour amasser des gains, s'occuper de toute
manière pour fuir l'ennui et ne pas avoir à méditer sur la mort; ou bien celle de
ceux qui se réjouissent en pensant que la mort sera l'heure de la libération définitive
du samsara ?
L'adepte Terre Pure appartient sans doute à la seconde catégorie et même
plus. Il est toujours serein en entendant parler de la mort car il sait que c'est
le moment où il peut revenir vers sa propre nature. Il n'est pas aveuglé comme la
masse des êtres qui s'accrochent en vain au soi prétendu existant et source de toute
souffrance. Il peut célébrer la mort dans l'invocation au Bouddha à la manière des
grands sages qui méditent dans les cimetières sans aucune crainte.
Chaque fois qu'il
invoque le nom du Bouddha, il naît sur sa fleur de lotus et se remplit de joie. Une
invocation est une naissance, et plus il invoque, plus il renaît sur une fleur de
lotus. Avec le pouvoir de son vœu de renaissance, sa pratique continue de l'invocation
est à la fois naissance et mort. Il naît dans l'invocation et quand celle-ci est
continue, sa naissance est effective et continue. Il meurt dans l'invocation et quand
celle-ci est continue, sa mort est effective et continue car il n'a plus de pensée
d'attache à ce monde. Comment peut-il alors craindre quoi que ce soit y compris la
mort illusoire des êtres samsariques ?
Absorbé, "il" est à la fois ici en ce monde
et nulle part en ce monde. Sans point d'attache, sans miroir, son "je" se fond. "Il"
est à la cime du nirvana et du samsara, à la manière des grands Bodhisattvas portés
par le vœu fondamental. Qui peut alors douter de sa pratique héroïque ?
Merveille
est la pensée au Bouddha de Lumière Infinie ! Elle n'est pas une simple répétition
machinale comme pourraient le penser nombre d'êtres naïfs et ignares voilés par les
passions et la force des tendances karmiques de longue date. Bien que grâce aux bienfaits
qui peuvent être expérimentés dès cette vie, l'on puisse en saisir quelque peu la
force, les merveilles de cette pensée ne relèvent entièrement que du champ de connaissances
des Bouddhas des trois temps. N'ayez aucun doute et fuyez la paresse et l'indolence.
Cette pensée est l'ultime refuge contre la pluie sanguinaire des māras !
Invoquez
si vous êtes las de ce monde ! Soyez las de ce monde pour invoquer ! Quand la frontière
entre l'invocation et la lassitude n'est plus, la mort et la naissance ne sont plus. N'est-ce
pas cela la grande Terre Pure ?
À suivre si vous le voulez bien, prétendu(e)(s) adeptes
de la Terre Pure !
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01/06/2013
...poursuivons cette Terre Pure avec un peu de sagesse, à la fois si proche et si
lointaine en même temps. Qu'en dites-vous, lecteurs-lectrices fidèles ?
Il y a peu
de temps, un adepte qui aspire à la Terre Pure (Minh-Vuong), suggéra cette question
pertinente : "Qui renaît en la Terre Pure de l'Ouest ?..."
Sa pertinence repose sur
le fait que l'une des bases fondamentales du Dharma est l'impermanence des phénomènes
sur laquelle le Bouddha Sakyamuni a tant insisté dans ces enseignements oraux. Sa
question pourrait être reformulée de cette façon : "Puisque tout est impermanent,
y compris l'être sensible, que cet être sensible en vertu de l'impermanence qui le
caractérise, se produit et se détruit à chaque instant de pensée, comment peut-on
alors affirmer qu'il puisse y avoir une renaissance, "ma" renaissance en Terre Pure
?"
En ce sens, il est clair que le doute peut émerger en l'esprit de l'adepte qui
aspire à la Terre Pure, mai aussi de tous les adeptes qui verraient en cette Porte
du Dharma une similitude avec des doctrines monothéistes : un paradis à rejoindre.
Or,
pour couper court à ce doute, il importe de saisir que l'impermanence enseignée par
le Bouddha a comme objectif principal de réfuter la croyance erronée de la permanence
d'un soi, une croyance puissante qui ancre les êtres sensibles dans le samsara depuis
la nuit des temps. De même, il est bon de retenir que parce que les êtres ne croient
pas en les existences passées, il parla de l'esprit qui transmigre de vie en vie
d'une sphère d'existence à une autre, en expliquant que les effets karmiques ne se
perdent pas même au bout de millions de kalpas.
L'impermanence et la permanence sont
deux notions qui, bien qu'opposées par définition, ne s'invalident pas dans le champ
de la réalité relative. Elles peuvent ainsi coexister ensemble du fait que ni l'une,
ni l'autre, ne peut définir absolument le caractère des dharmas. En d'autres termes,
le caractère des dharmas est au-delà des concepts de la permanence ou de l'impermanence,
qui sont aussi des vues erronées. Et c'est pourquoi, le Bouddha Sakyamuni ne manqua
de parler d'un endroit à un autre, de la vacuité des dharmas. Dans la vacuité, l'impermanence
est inexistante !
Ainsi, l'adepte Terre Pure devrait, même si la force de son invocation
l'aide à la faire émerger, s'appuyer sur la sagesse pour pratiquer et aller au-delà
des obstacles comme le doute déjà soulevé. Il devrait s'exercer à pratiquer avec
équilibre en s'appuyant sur sa croyance d'un "je" qui vise une Terre Pure, et en
même temps pratiquer sans forte croyance à un "je" allant d'ici à un autre lieu qu'est
la Terre Pure.
En pratiquant avec la croyance à un "je" qui vise la Terre Pure, il
peut développer sa dévotion, sa foi, son courage, sa joie, un esprit héroïque et
altruiste,...tout en unifiant la force de son "je" dans un unique but ultime vu comme
existant. Il gagne d'énormes mérites et s'approche inévitablement de la libération.
Ici,
me vient à l'esprit cette histoire du temps du Bouddha...
Un jour, le roi Shākyan,
Mahānāman, vint à l'endroit où le Bouddha demeurait et s'adressa au Bouddha, disant
: "La population de Kapilavastu est énorme. Parfois, quand je rencontre un char en
excès de vitesse, un cheval emballé, un éléphant fou ou des gens en lutte, je perds
la pensée focalisée sur l'esprit du Bouddha. Dans ces moments, je me dis : "Si je
mourais maintenant, où pourrais-je renaître ?" Le Bouddha dit alors à Mahānāman, "Vous
ne devriez pas avoir peur. Ne craignez rien. Dans un tel moment, vous ne pourriez
pas renaître dans l'une des destinées misérables. Vous renaîtriez certainement dans
un lieu propice. Ceci est analogue à un arbre qui a toujours penché vers l'Est. S'il
y a quelqu'un qui vient le couper à la base, il va certainement tomber vers l'Est. "La
situation est identique dans le cas d'une bonne personne. Quand le corps se dégrade
et meurt ensuite, parce que tout au long de la longue nuit [du temps], la conscience
mentale de l'esprit sain s'est imprégné de l'esprit de foi, de la vertu morale, de
l'apprentissage, du don, et de la sagesse, elle va certainement en obtenir le bénéfice
et atteindre ainsi une renaissance dans les cieux."
...que l'on peut élargir ainsi
: si l'adepte Terre Pure souhaite renaître en Terre Pure, il est comme l'arbre penché
vers l'Ouest. Au moment de mourir, il n'a aucune inquiétude à avoir car il aura le
soutien de ses bonnes actions de cette vie mais aussi des vies passées. Il renaîtra
à coup sûr en un lieu heureux et donc il y aura sûrement une renaissance. Bien qu'il
n'y ait pas de "soi" existant de façon autonome, il y a un "soi" illusoire ni complètement
nouveau, ni complètement différent qui renaît. A la manière de l'eau qui est transvasée
d'un récipient cylindrique dans un récipient sphérique : sa forme est différente
mais sa nature est la même. Ce qui "renaît" est l'ensemble des effets résultant des
bonnes causes passées désigné comme "je", une conscience suffisamment saine ou encore
un continuum de mérites et vertus.
En pratiquant sans forte croyance à un "je" qui
vise la Terre Pure, il ne prend plus celle-ci comme une fin en soi, ne la saisit
pas, ne la croit pas, ne lui apporte aucune existence intrinsèque. Il pratique avec
sagesse pour réaliser sa nature fondamentale. L'effort tant mental que physique devrait
alors s'estomper. Et il est aisé de comprendre pourquoi des adeptes de ce niveau
peuvent invoquer sans invoquer, inlassablement et durablement en samādhi de l'invocation.
Un niveau à viser pour qui veut sortir du samsara promptement !
À ce stade, prétendu(e)
s adeptes de la Terre Pure, vous posez-vous encore la question discursive "Qui renaît
en la Terre Pure de l'Ouest ?..." ?
À suivre si vous le voulez bien.
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22/08/2013
…continuons à progresser encore et toujours vers cette Terre Pure. Un bref pic d'expérience
de fin d'été, qu'en dites-vous ?
Depuis "le" dernier message, combien d'êtres ont
pris renaissance en cette Terre Pure de l'Ouest ? Combien d'êtres ont repris naissance
de façon apparitionnelle sur une fleur de lotus ? Combien ont quitté pour toujours
l'entrave qu'est le samsara et ont atteint l'état élevé de Bodhisattva non rétrogradable
?...
À en croire la parole du Bouddha Sakyamuni, un nombre illimité d'êtres renaissent
en la Terre Pure de l'Ouest ; et pourtant, en ce monde Saha, aujourd'hui, le nombre
des adeptes qui souhaitent vraiment rejoindre cette Terre Pure me semble bien mince.
La
force du souhait, s'il était sincère, authentique et déterminé, serait telle que
les attitudes liées à ce monde diminueraient en intensité, à la manière des nœuds
qui se délient sans même qu'une seule invocation soit produite. Alors que dire si
le souhait était renforcé par l'invocation assidue ?
Des adeptes, toujours au début
enthousiastes, sombrent très facilement dans la paresse ou sous le joug du mauvais
karma qui les détourne de l'assiduité. Au début, ils invoquent à haute voix, pensant
qu'ainsi, ils seront mieux entendus par le Bouddha Amitabha. La gorge desséchée au
bout de quelques minutes ou heures, ils tentent l'invocation douce, silencieuse,
mais très vite voient s'abattre intérieurement les hordes des afflictions, sans doute
plus puissantes que leur maigre aspiration. Démunis, sans armes vertueuses et habiles,
ils finissent par abandonner. D'autres, prétendent invoquer dans chacune de leurs
activités mondaines, mais pris par le feu des illusions de ce monde, perdent très
vite le fil. L'enthousiasme du début fond très vite, à la manière de l'engagement
des adeptes du Dharma dans une pratique régulière programmée comme une retraite.
D'autres encore, plutôt que d'aller réciter le nom du Bouddha dans le temple, préfèrent
discuter çà et là ou se balader autour, et ce sous couvert de différents prétextes.
Ils osent en plus parler de la Terre Pure à autrui en faisant croire ou laisser penser
qu'ils pratiquent ou ont saisi cette méthode… Hélas ! N'est-ce pas aussi cela, le
déclin de cette Porte ou du Dharma ?
Or, l'enthousiasme ou l'assiduité dans la pratique,
s'alimente elle-même et d'elle-même quand la confiance en la Terre Pure est sans
faille. Ceci, que l'on soit allongé, assis, debout, en marche, et même dans toute
activité. L'adepte devrait invoquer avec élan comme il respire, à savoir sans réfléchir,
sans interruption, sans lassitude, sans fixation, sans but, sans attention comme
avec attention, sans savoir comme avec savoir, sans sensation, sans perception, sans
attachement, sans relâchement, de façon telle que son invocation ne fasse qu'un avec
tous ses faits et gestes. Qui plus est, l'adepte Terre Pure ne devrait pas manquer
la moindre occasion de pratiquer, que cela soit formellement ou informellement. Il
est erroné de penser que réciter devant son autel un certain temps suffit quand le
reste du temps, l'esprit se laisse distraire facilement par les attraits du monde.
En clair, tout comme l'aspirant du grand véhicule devrait constamment rechercher
les instructions du précieux Dharma, l'aspirant Terre Pure devrait en plus rechercher
constamment, constamment la pensée du Bouddha.
"Invoquer le nom du Bouddha Amitabha
est comme éclairer l'obscurité illusoire de notre esprit. De façon interrompue, des
étincelles de libération se succèdent. De façon continue, la clarté demeure et joint
celle omnisciente et omniprésente du Bouddha."
Qui peut entendre ? Vous ?
À suivre
si vous le voulez bien, surtout si vous vous sentez concerné(e).
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08/09/2013
…la rentrée est là ! Le temps libre se fait moindre et les activités mondaines reprennent
le dessus. N'est-ce pas ?
Mais vous – adepte sincère et authentique - qui avez le
grand mérite d'entendre ne serait-ce que le nom du Bouddha de Lumière Infinie – Amitabha
– ne devriez jamais être triste et devriez toujours garder la plus grande joie en
vous. En entendant le nom du Bouddha Amitabha, vous devriez même frissonner d'allégeance
et de dévotion.
En effet, l'activité compatissante du Bouddha Amitabha est très spéciale.
Ses bénédictions sont très vastes, très rapides, et très vives, surtout pour ceux
qui ont le cœur dévoué à ce Bouddha qui incarne en lui même les qualités de tous
les Bouddhas des trois temps et des dix directions. Il est même possible dans ce
cas, d'avoir des visions directes du Bouddha Amitabha par la méditation !
Je vous
partage cette première partie d'histoire contemporaine qui m'a été révélée oralement
:
"En Suisse, dans une communauté tibétaine, il y avait une jeune fille qui était
arrivée en Europe très jeune. Elle n'avait aucune expérience de la méditation. On
lui avait dit de visualiser le Bouddha Amitabha, mais elle ne pouvait pas. Elle se
demandait comment faire mieux. Plus tard, elle découvrit qu'entre le corps, la parole
et l'esprit, l'esprit est le plus important. Alors, elle pensa que son esprit était
le plus important. Elle offrit son esprit au Bouddha Amitabha, en pensant :"S'il
vous plaît, prenez-le maintenant !". Elle était très déterminée en offrant son esprit
au Bouddha Amitabha. Alors, au même moment, elle eut une vision d'un très grand Bouddha
Amitabha, une vision très claire du Bouddha !"
N'est-ce pas beau ? Qui plus est, voyez-vous,
le Bouddha Amitabha n'est pas seulement présent au moment de la mort pour ceux qui
l'invoquent. Il est toujours présent auprès de l'adepte Terre Pure et peut agir comme
le meilleur des protecteurs en ce monde. En témoigne cette seconde partie d'histoire
véridique contemporaine :
"Plus tard un jour, cette même tibétaine suisse, se rendit
au travail dans une usine. En marche, elle était sur le point de traverser une route
tandis que le feu était vert. Voyant une voiture très très loin, elle croyait qu'elle
aurait le temps de traverser la route. Mais au moment où elle atteignit le milieu
de la route, la voiture était déjà là ! À ce moment-là, elle pensa : "Aujourd'hui,
je vais mourir. Bouddha Amitabha s'il vous plaît, aidez-moi." Aussi, à ce moment-là,
elle eut le bon réflexe de prier le Bouddha Amitabha et de l'appeler à l'aide. Sur
ce, la voiture percuta son corps. Elle sentit comme si son corps était soulevé et
reposé plus loin sur terre, et ne ressentit aucune douleur. Elle était toujours là
vivante. Le conducteur eut très peur, pleura en pensant qu'il avait tué quelqu'un.
Le Bouddha Amitabha avait protégé et sauvé cette femme. Dans la rue, beaucoup de
gens étaient là comme témoins, des occidentaux qui pensaient que c'était un vrai
miracle. Ainsi, par sa pleine confiance et sa forte dévotion, sa prière au Bouddha
Amitabha eut une réponse immédiate."
Retenez bien et à jamais toute votre vie, comme
l'enseigne le Bouddha Sakyamuni, que quiconque récite le mantra du Bouddha Amitabha
ou récite son nom avec dévotion, définitivement sera libéré à la fin de cette vie
et accomplira l'éveil. N'est-ce pas merveilleux ? Doutez-vous encore ?
À suivre…..si
vous le voulez bien !
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15/01/2014
…après quelques milliers de kilomètres vers l'est, je reviens ici à l'ouest et bien
que parti dans la direction du Bouddha Akshobya pour rendre hommage au Bouddha Sakyamuni,
mon cœur durant ce voyage n'a jamais cessé de penser au Bouddha Amitabha.
Que vois-je
encore plus clairement ?
Désolante est cette terre impure, où les êtres errent sans
voir à quel point ils sont noyés dans une masse de souffrances. Désolants sont les
êtres impurs, qui sur cette terre vivent sans lumière.
Le renoncement total mène vers
la Terre Pure. Pourtant jamais très loin, elle reste infiniment éloignée des agissements
insensés qui couvrent ce monde. Réciter et Penser encore et encore au Bouddha Amitabha,
voilà bien la meilleure des activités !
À suivre…
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19/02/2014
…cela doit lire, encore et encore, dans l'anonymat, mais qu'en est-il de la pratique
?
Me vient à l'esprit, souvent, ces magnifiques strophes du Bodhisattva Śāntideva
:
"En premier lieu, j'examinerai la tâche Pour, ensuite, l'entreprendre ou non ; Car
mieux vaut s'abstenir Que de renoncer après avoir entrepris.
Sinon cette habitude se
perpétue dans les autres existences, Les fautes et la souffrance s'accroissent, D'autres
actions portent de maigres fruits Ou restent inachevées."
Les êtres mondains, à les
observer et les écouter, sont de la sorte. L'harmonie entre les trois portes n'est
jamais acquise. L'action s'oppose ou contredit par habitude la parole, la parole
l'esprit, et l'esprit le corps. Ces dissonances alimentées par le vent karmique et
les passions, durent depuis la nuit des temps. Quel autre être que le Bouddha ou
le véritable ami spirituel peut-il être digne de confiance ?
À contre courant, je
dirais avec inspiration et visée ceci :
"Ô adepte aspirant ou prétendu de la merveilleuse
Terre Pure, Visant la pure motivation adamantine si difficile à acquérir, En premier
lieu, tu devrais examiner la tâche, la tienne, Celle de vouloir renaître en Terre
Pure pour le bien des êtres.
Ceci, ensuite, afin de l'entreprendre avec détermination,
Sans jamais te lasser et sombrer dans les crocs de la paresse ; Car mieux vaut s'abstenir
et continuer à divaguer Que de renoncer après avoir engagé cette invocation du Protecteur
de l'Ouest.
Autrement, cette lâche égoïste habitude se perpétue dans les autres existences,
Les fautes et la souffrance de soi et d'autrui s'accroissent et perdurent, Tandis
que d'autres actions insensées, épuisent le bon capital karmique Ou restent morcelées,
à l'image du radeau perdu qui ballote sur la mer du samsara."
Lecteur, lectrice !
Te reconnais-tu ? Ou bien te caches-tu encore dans la demeure insubstantielle ?
À
suivre.
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28/08/2014
…de longs mois se sont écoulés et je suis toujours en vie après avoir parcouru des
hautes cimes dans l'Himalaya. Pour combien de temps encore ? Vous posez-vous parfois
la question dans le chahut de la vie mondaine insensée ? Nul temps à perdre.
La Voie
vers la Libération est difficile à parcourir et s'apparente à un fil transparent
suspendu dans l'espace sur lequel le pratiquant tente de rester et avancer. Pour
l'adepte tourné(e) vers la Terre Pure, ce fil est l'enchaînement des invocations
au Bouddha Amitabha. Non seulement il faut s'y tenir mais en plus, il faut s'efforcer
avec diligence de le produire constamment au dessus de la mare d'une terrible maladie
à fuir et éradiquer qui ruine tous les êtres sensibles : le "je'.
'Invoquer le Bouddha
Amitabha' signifie donc 's'abandonner et abandonner ce monde'. Et 'abandonner ce
monde', signifie 'pratiquer la perfection du don-générosité' au point de ne plus
rien voir comme 'mien' ou 'tien' en ce monde illusoire. Le grand renoncement est
visé et ultimement parachevé. Toutes les exhortations aux offrandes dans nombre de
textes saints trouvent un écho effectif dans l'invocation.
Et ne voyant plus rien
comme 'mien' ou 'tien', renonçant, il va, va, va au-delà, au-delà du par delà, pour
atteindre l'éveil suprême en Terre Pure.
N'ayez aucun doute là-dessus. L'invocation
du nom du Bouddha Amitabha est sublime. Faites-en l'expérience. Elle inclut le doux
développement de la grande sagesse et en fait, tout le Dharma !
À suivre.
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27/11/2014
…je retrouve cet espace si « calme », dans lequel mon expérience s’exprime librement
et parfois spontanément ; une spontanéité comme celle de l’invocation du nom du Bouddha
Amitabha qu’il faille entretenir ou rechercher tout au long de cette vie.
Le Bouddha
Śākyamuni est le quatrième Bouddha qui est apparu au cours de ce bhadra kalpa, dans
lequel apparaîtront en tout 1000 Bouddhas. Comparée à celles des futurs Bouddhas
dont notamment Maitreya, la durée d’existence ou de présence de son enseignement
ne sera pas très grande. Au plus, quelques dizaines de milliers d’années.
Et pourtant,
tous les Bouddhas ont la même compassion universelle. Mais cela ne vient que des
mérites et vertus des êtres de cette époque. Sa grande vertu à lui est d’avoir tourné
la Roue du Dharma en ces temps de grande dégénérescence, où les êtres sont extrêmement
difficiles à discipliner. D’innombrables Bouddhas lui ont fait l’éloge. Il a enseigné
des milliers de Portes du Dharma à travers les différents véhicules - petit, moyen
et grand – et parmi toutes ces Portes du Dharma, celle de la Terre Pure est la plus
adaptée aux êtres de cette époque de déclin et la plus facile.
Il y a, bien sûr, encore
des grands bodhisattvas incarnés en ce monde qui distillent avec compassion des enseignements
précieux et des bénédictions de toute sorte. Mais à regarder de près, peu nombreux
sont les êtres capables de les appliquer sérieusement jusqu’à la réalisation. Rares
sont les êtres ordinaires qui sont comme la feuille sur laquelle on verse une goutte
d’huile (l’huile imprègne la feuille). Nombreux sont ceux comparables au mur sur
lequel on jette une balle (elle n’accroche pas, mais heureusement, des graines de
libération sont toutefois semées pour les vies suivantes dans les esprits de ceux
qui écoutent). Il y a même des adeptes qui vont penser que grâce à leurs maîtres
(Rinpoché ou autres), ils vont certainement retrouver le Dharma dans les vies futures
! Ils n’ont pas l’air d’être pressés de vouloir quitter le samsara et ont beaucoup
d’espérance ou de crédulité en se reposant sur le dos des enseignants et oubliant
la difficulté de retrouver une condition humaine …
Vous qui avez entendu une seule
fois le nom du Bouddha Amitabha, ne faites pas cette erreur de remettre à plus tard
la pratique rare du Dharma qui libère vraiment en une vie et qui est si difficile
à rencontrer !
En ce monde, contempler les imperfections du samsara inlassablement
jusqu’à la lassitude menant à ne plus vouloir y rester est une absolue nécessité.
Penser à la mort jour et nuit et s’y préparer sans attendre, voilà le propre du grand
mérite. Il n’y a rien à quoi l’on puisse se rattacher pour un bonheur durable en
ce monde. Aspirer à un monde meilleur – une terre pure de Bouddha – donne un sens
à notre vie.
Chaque jour passe et combien de mérites et vertus accumule-t-on pour
contrer et diminuer notre lourd karma des vies passées innombrables ? Sans doute
peu de pierres blanches amassées ! Sous le joug des trois poisons – désir-attachement,
colère et ignorance – les êtres mondains ne font qu’entretenir les liens qui les
font migrer infiniment dans les six royaumes. Ils ne voient pas que toutes les expériences
vécues ne sont pas différentes d’un grand rêve que l’on prend pour vrai et saisit.
Comme il est difficile de s’extraire des huit préoccupations mondaines !
Invoquer
des trois portes – esprit, parole et corps – le Bouddha Amitabha de cette façon,
c'est-à-dire avec la volonté de sortir du samsara et libérer les êtres, est la pratique
du véritable adepte de la Terre Pure de l’Ouest.
Ne dormez pas ou plus !
À suivre.
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14/03/2015
…un bref passage pour ceux qui lisent dans l’ombre.
Exhorter inlassablement à pratiquer
l’invocation du nom du Bouddha Amitabha ne peut générer aucune lassitude !
Non seulement
j’exhorte à imprimer son nom en l’esprit, mais aussi de nombreux maîtres contemporains,
sans les citer, du Véhicule Mahayana-Vajrayana le font de façon habile quand l’occasion
se présente (lors d’enseignements élevés du dzogchen par exemple). De nombreux grands
maîtres du passé ont repris naissance dans la Terre Pure du Bouddha Amitabha (comme
Nagarjuna) et des maîtres du temps présent proviennent de la Terre Pure.
Qui plus
est, le Bouddha Amitabha apparaît dans d’innombrables textes sacrés et de pratiques.
Son nom est même utilisé de façon subtile pour baptiser des monastères ou des temples
(monastère Amitabha de Drukpa par exemple). Pourquoi ? Parce qu’entendre, voir, réciter,
lire, supporter, vénérer ou diffuser le nom du Bouddha Amitabha de toute manière
plante les graines d’une possible libération en une vie.
Quiconque veut sincèrement
la libération définitive du samsara à sa mort et renaître dans une Terre Pure de
Bouddha qui est en général hors de portée des êtres souillés des six mondes, devrait
s’adonner simultanément ave diligence aux 4 pratiques très liées qui suivent :
-
Développer l’esprit d’éveil, - Penser continuellement au Bouddha Amitabha, - Accumuler
des mérites et toujours les dédier à la Terre Pure de l’Ouest, - Formuler le vœu sincère
d’y renaître.
Ces 4 pratiques sont un déploiement de la base essentielle : Foi-Vœu-Pratique
de la Terre Pure.
Nul besoin de s’éparpiller ça et là dans la vastitude du Dharma
et planter à tord les graines de la confusion au risque de s’égarer. Garder à l’esprit
l’imminence de la mort et l’impermanence sont des auxiliaires à l’effort pour mener
à bien ce déploiement avec courage. Et le degré de détachement à ce monde mais aussi
au samsara est un signe d’une pratique assidue et efficace dont le résultat est certain.
Adepte
du Dharma ! Encore des doutes en l’esprit ?
À suivre.
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29/05/2015
…Poursuivons sur le chemin vers la Terre Pure de l'Ouest, qu'en dites-vous ?
À propos
des 4 pratiques soulignées dans le précèdent message :
1) Développer l’esprit d’éveil….Comment
succinctement ?
À l'écoute de toutes les souffrances du monde, d'autrui et de soi,
prenant exemple sur Avalokiteśvara, aspirer continuellement à renaître en la Terre
Pure du Bouddha Amitabha pour libérer les êtres du saṁsāra…
2) Penser continuellement
au Bouddha Amitabha…Comment succinctement ?
Prononcer verbalement ou mentalement chaque
jour au moins une fois le nom "Amitabha" dans toute activité. Contempler ou visualiser
une représentation du Bouddha Amitabha et se souvenir que parmi les Bouddhas des
trois temps et des dix directions, il est considéré comme le Roi des Bouddhas car
sa Porte de Libération est la plus simple pour se libérer. Elle est celle qui permet
et permettra au plus grand nombre d'êtres sensibles de cet âge décadent de se libérer
du saṁsāra. Ses 48 vœux sont grandioses et sa Lumière Infinie. Il est le plus grand
et puissant protecteur de ce monde…
3) Accumuler des mérites et toujours les dédier
à la Terre Pure de l’Ouest…Comment succinctement ?
Quelles que soient les actions
justes et purement motivées accomplies, des plus infimes aux plus grandes, faire
une dédicace d'une manière sincère comme celle-ci : "Je pense avoir accompli une
juste action. Si j'ai acquis un quelconque mérite ou une quelconque vertu, puisse
le Bouddha Amitabha s'en réjouir et celle-ci me permettre de le rejoindre à la fin
de cette vie."
4) Formuler le vœu sincère d’y renaître…Comment succinctement ?
Le Bouddha
Śākyamuni possède une parole pure et sans égale. Il enseigne que tout être sans exception
peut rejoindre Sukhāvatī s'il le souhaite, et exhorte à en faire le souhait. Le pouvoir
du Bouddha Amitabha est incommensurable et aide l'aspirant. En contemplant les imperfections
du saṁsāra dont les cinq turpitudes de ce monde, développer constamment la lassitude
dans la vie ordinaire, laquelle n'est que songe agité, pour vouloir s'en défaire
afin d'atteindre un lieu de vie pure où le mot souffrance n'existe plus…
Me vient
ici cette parole réconfortante du Bouddha Śākyamuni : "…Même si l'on avait la capacité
de mesurer le ciel ou de mesurer l'ampleur du vaste océan, il serait encore difficile
de mesurer le mérite de la moindre foi en les Bouddhas."
Qu'en est-il alors de la
foi en le Roi des Bouddhas, laquelle est la foi en tous les Bouddhas ?
Doutez-vous
encore ? Au-delà d'un oui ou d'un non peu signifiant, regardez simplement ce que
vous faites chaque jour et la place que prend le Bouddha Amitabha dans votre vie.
À suivre.
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18/09/2015
…Après quelques semaines d'absence, je vois, sauf erreur, que des personnes suivent
encore ce mono-fil de la Terre Pure. Pourquoi cesserais-je maintenant, moi qui suis
toujours en vie ?
Vous restez dans l'ombre et lisez sur cette merveilleuse Porte du
Dharma qu'est la Terre Pure. Vous entendez le nom du Bouddha de Lumière Infinie –
Amitabha – et sans nécessairement vous engager du fait de grands doutes, déjà une
graine de libération est plantée en votre esprit.
Soyez heureux parmi la masse des
aveugles ! Qu'elle mûrisse promptement, cette perle sans commune valeur ! Ne jetez
pas ce diamant pour des futilités mondaines ! Qu'elle ne pourrisse pas sous l'assaut
de votre mauvais karma en ébullition qui n'attend que l'occasion de vous éloigner
à jamais de cette occasion unique de quitter le saṃsāra pour toujours ! Appuyez-vous
sur des amis de bien pour l'arroser, sans voir en eux le moindre défaut, au lieu
de finir par leur manifester de l'ingratitude à la moindre remontrance venue ou à
venir ! …
À supposer que vous soyez engagé(e), ne vous contentez pas de dire, "J'ai
maintenant le nom du Bouddha en mon cœur et le garde en mémoire chaque jour.", et
de négliger la pratique dans le lit empoisonné de la paresse ! À moins d'être capable
d'invoquer le nom du Bouddha Amitabha continuellement en votre esprit en toute circonstance,
comme un paysan qui va récolter sa moisson pour survivre, recherchez constamment
les moyens d'accumuler les vivres que sont les mérites et les vertus ! Car le Bouddha
Śākyamuni l'a clairement souligné, seul(e) l'adepte ayant de grands mérites et vertus
peut rejoindre la Terre Pure de l'Ouest. Rencontrer la Porte du Dharma Terre Pure
requière beaucoup de mérites et de vertus accumulés dans des nombreuses vies passées.
Mais transformer cette rencontre en libération demande aussi de l'effort de notre
part. Ne languissez pas !
Aussi, ne trompez pas les Bouddhas et Bodhisattvas en simulant
votre engagement au sein d'activités insensées ! Combien sont ceux que je vois souiller
le Dharma sans savoir qu'ils creusent eux-mêmes leur chemin vers les royaumes inférieurs
? Entendant cette Porte du Dharma Terre Pure, ils vont même jusqu'à la mixer avec
d'autres pratiques impures, contribuant ainsi au déclin du Dharma. Quelle désolation
! Certains, alors qu'ils arrivent en fin de vie et devraient se consacrer uniquement
aux Trois Joyaux, continuent de courir les jupons sous la direction d'un désir ardent.
Quelle désolation ! Autrement, fortement attaché(e)s à la compagne ou aux biens, il
y a ceux qui délaissent, à la moindre souffrance, le Bouddha Amitabha. Quelle désolation
! D'autres encore, alors qu'ils devraient jouir de leur solitude du fait d'être déliés
de la prison familiale, avec stupidité, recherchent la compagnie et rêvent d'enfants
pour se conformer à la normalité mondaine. Quelle désolation ! …
Les situations ne
manquent pas. Dans laquelle êtes-vous ?
Me vient ici cette exhortation d'un maître
du vajrayana passé : "Les bénédictions jaillissent de l'esprit ; invoquez votre maître
et votre yidam !"
Le yidam désigne la déité de pratique. Le maître, celui qui vous
guide. Le Bouddha Amitabha incarne à la fois le maître ultime et le yidam. Qui de
mieux sur lequel s'appuyer ?
À suivre.
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10/11/2015
…Me voilà encore de retour et toujours en vie après des milliers de kms parcourus
à l'est !
Et si vous tentiez de pratiquer un peu la Terre Pure ? Voici une simple
proposition :
- Devant votre autel, se trouve au moins une représentation du Bouddha
Amitabha ; - Faites 3 gongs si vous avez un bol ; - Brûlez un bâton d'encens, tenez-le
entre les deux mains et regardant le Bouddha, faites-en lui l'offrande en le plantant
dans le porte encens ; - Puis, faites trois prosternations (1 gong avant chacune)
correctement (debout et bien droit, les mains jointes en forme de lotus non ouvert
touchant alternativement le sommet du crâne, la gorge et le cœur puis prosternation
en touchant le sol en 5 points du corps : front, deux mains et deux genoux. Quand
on se relève, il faut le faire complétement et non garder le dos arrondi ou semi-courbé
! ) ; - Récitez oralement les mains jointes au niveau du cœur le court préliminaire
suivant en fixant votre autel (faire un gong à la fin si vous avez un bol) :
"Je
prends refuge en le Bouddha ; Je prends refuge en le Dharma, Je prends refuge en
la Sangha." (3 fois)
Par la pratique du don et des autres perfections, puissé-je atteindre
l'état de Bouddha et mener tous les êtres sensibles vers l'état de Bouddha." (3 fois)
- Asseyez-vous ensuite sur un coussin dans la meilleure position possible (au mieux
dans celle de Vairocana) et détendez-vous par le support du souffle (inspirez et
expirez en pleine conscience un nombre de fois choisi) ; - Pensez à la souffrance
du samsara ; - Sur cette base, développez un fort renoncement à tout ce qui est perçu
comme dans un rêve dans lequel vous êtes plongé(e) ; - Pensez "Puissé-je sortir de
ce rêve !" ; - Développez un désir ardent d'être dans la Terre Pure du Bouddha Amitabha
; - Si vous connaissez certains traits de cette Terre, sur la base de votre force
de mémoire, faites-les apparaître tout autour de vous – yeux fermés ou ouverts ;
- Autrement, pensez fortement que vous y êtes, face au Bouddha Amitabha et aux deux
Bodhisattvas Avalokiteśvara et Mahāsthāmaprāpta ;
[Ici, je rappelle que tout adepte
ayant des doutes, s'il renaît dans la Terre Pure du Bouddha Amitabha, restera 500
ans dans une fleur de lotus fermée avant de pouvoir voir le visage du Bouddha Amitabha.]
-
Dans cet état de fort souhait, récitez avec visualisation autant que voulu le nom
du Bouddha Amitabha du bout des lèvres avec ferveur et dévotion, lentement ou rapidement
; - Puis cessez la récitation en demeurant un instant dans le silence sans laisser
cours aux pensées ; - Imaginez ensuite que la Terre Pure disparaît et que vous disparaissez
aussi comme un mirage Ou - Imaginez que vous baignez dans un espace lumineux tel que
vous ne percevez plus les lignes ou contours de votre corps ; - Demeurez un instant
dans cet état vide d'élaborations mentales ou conceptuelles ; - Sortez lentement de
cet état (ouvrir les yeux s'ils sont fermés) pour ensuite faire une dédicace orale
en pleine conscience :
"Par la vertu de cette pratique, puissent moi-même et tous
les êtres renaître dans la Terre du Bouddha Amitabha dès la fin de cette vie. (3
fois)
Puisse l'esprit d'éveil qui n'est pas encore né, naître et croître. S'il est
déjà né, puisse-t-il ne jamais décliner et s'accroître pour toujours. (3 fois)
-
Levez-vous ensuite et faites trois prosternations correctement pour conclure. Avant
chaque prosternation, un gong si vous avez un bol.
À suivre.
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25/11/2015
…Continuons encore !
Il y a sans doute parmi les lecteurs-lectrices de ce fil, des
personnes adeptes ou non, qui entendant parler d'une merveilleuse Terre Pure, pensent
inévitablement de par leur éducation religieuse originelle, à une sorte de Paradis
où tout est merveilleux et le mot souffrance n'a pas sa place. Elles ne voient donc
rien de spécial ou de différent d'autres doctrines et ne sont en rien touchées ou
émerveillées ou attirées.
Bien que cette Terre Pure soit assez bien décrite par le
Bouddha Śākyamuni lui-même, rien n'y fait. Elles n'éprouvent pas forcement la moindre
envie d'y renaître car la foi est faible. Vivre parmi des pierres précieuses comme
cela est décrit dans les Sūtras n'est pas une fin pour elles. Les plus "intelligentes"
pensent que la description de cette Terre Pure n'est qu'une description imagée pour
attirer l'adepte hors du saṁsāra. Ce qui est pertinent bien qu'insuffisant, car ces
Sūtras rentrent dans la catégorie des grands moyens habiles employés par le Bouddha
pour libérer les êtres des trois mondes.
Néanmoins, dans cette forme de recul ou
d'intelligence ou de pertinence de compréhension, il y a le sérieux écueil à éviter
de croire que l'on a saisi entièrement le sens multiple de la Porte du Dharma Terre
Pure et de s'en éloigner finalement par manque d'intérêt ou de discernement (sous
l'effet d'un lourd karma venu à maturité). Il est dit que même des Bodhisattvas n'ont
pas encore saisi pleinement ou sont incapables de saisir pleinement le sens de cette
Porte du Dharma Terre Pure. Alors que dire des êtres ordinaires !
Et pourtant, même
sans demander d'en saisir l'entièreté du sens, elle permet de libérer aisément du
saṁsāra dès la fin de cette vie. Ainsi :
- celui/celle qui croit en la description
de la Terre Pure sans hésitation et tergiversation intellectuelle, et souhaite y
renaître, peut se libérer ; - celui/celle qui ne comprend rien en la Terre Pure mais
souhaite y renaître quand même, peut se libérer ; - celui/celle qui voit en la Terre
Pure un endroit irréel pointé du doigt par le Bouddha pour encourager à quitter ces
trois mondes, et souhaite quand même y renaître, peut se libérer ; - celui/celle qui
veut libérer les êtres par compassion et souhaite renaître en Terre Pure, peut se
libérer ; - celui qui ne croit pas en l'existence réelle de la Terre Pure mais en
l'existence irréelle de la Terre Pure, et souhaite tout de même y renaître, peut
aussi se libérer ; - celui/celle qui se souvient uniquement 'au bon moment' du nom
du Bouddha Amitabha et souhaite renaître dans sa Terre Pure, peut aussi se libérer
; - celui qui perçoit la Terre Pure comme sa propre nature de Bouddha, peut aussi
se libérer ; …
Les cas sont multiples.
Adepte, quel que soit le cas dans lequel vous
pourriez vous situer, accrochez-vous au degré, si minime soit-il, de votre foi, de
votre vœu et de votre pratique ! Lorsque par l'entraînement sérieux, régulier et
appliqué tout au long de votre brève vie, vous sentirez le vrai caractère merveilleux
de cette Porte du Dharma par expérience, alors la libération sera véritablement proche
!
Non encore adepte ? Persévérez dans l'étude et la réflexion et pratiquez dans la
plus grande simplicité sans laisser votre intellect vous brider !
À suivre…
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Partie 2 du Fil « Invocation&Pensée » ici…►
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